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L’assassinat du maire de Gdansk, Pawel Adamowicz, le 13 janvier, lors d’une manifestation caritative, a relancé le débat autour de la montée des discours anti-migrants en Pologne.
© Tadeusz Rudzki
L’agresseur était sorti de prison, quelques semaines auparavant, après avoir purgé une peine de cinq ans. Selon lui, la Plateforme civique (PO), principal parti d’opposition ayant soutenu la candidature du maire de Gdansk était à l’origine de son emprisonnement, "C'est pourquoi Adamowicz meurt", a-t-il annoncé. La question de savoir si les motivations sont personnelles ou politiques reste en suspens.
La presse indépendante et une partie du grand public ont toutefois mis en cause le climat de « haine » dans le pays, alimenté par les responsables politiques et certains médias, comme témoigne un des habitants de la ville : « Je pense que l'ambiance générale en Pologne peut y être pour quelque chose. On s'insulte, on s'attaque mutuellement. Il y a bien un climat d'agressivité dans l'air ». L’hostilité permanente entre le parti conservateur au pouvoir Droit et Justice (PiS) et l’opposition a modifié le débat public en Pologne depuis plusieurs années. Deux grands journaux polonais Gazeta Wyborcza et Rzeczpospolita, sont allés jusqu’à évoquer un « crime politique ». Pawel Adamowicz avait reçu plusieurs menaces de mort et notamment un faux acte de décès suite à la signature d’une déclaration en faveur de l’accueil des migrants.
Face à la montée des discours anti-migratoires en Pologne, il défendait des positions en faveur des réfugiés et avait mis en place dans la ville de Gdansk un modèle d’intégration. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés avait qualifié cette ville d’ « exemplaire » en matière de solidarité pour les réfugiés.