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Avec ma famille on habite dans un quartier où il y a toujours eu des camps de migrants juste devant chez nous, il y a eu un grand camp de 2000 personnes qui a été démantelé. On est quand même forcément sensibilisés à la question parce qu’on avait vraiment ça sous nos fenêtres, donc on n’était pas indifférents. Mais à côté de cela, on a trois enfants, un travail on pouvait difficilement faire beaucoup plus. Donc c’est pour ça que ce parrainage c’était une façon de s’engager, d’avoir un lien avec les migrants. Et aussi, nos enfants depuis qu’elles sont nées elles voient toujours des migrants à la rue en bas de chez nous et c’était une façon d’humaniser les choses en fait, de personnaliser les choses. Parce qu’on leur explique forcément qui sont ces gens qui mangent par terre devant chez nous.
Avec Alpha, on essaie d’organiser des sorties, on fait des visites de petites choses avec les enfants, assez souvent c’est simplement aller dans un parc, se promener ensemble. Parfois il vient à la maison, il déjeune à la maison et puis c’est tout. Ou bien on fait le tour du canal Saint Martin avec les enfants. Ce qui est pas mal c’est les enfants, lui il a aussi des enfants, je crois qu’il a cinq enfants qui ont à peu près le même âge que les nôtres. Lui sa famille elle est encore au pays, elle n’est pas encore arrivée donc je pense que c’est sympa cette ambiance simplement familiale.
Les moments sympas c’est les enfants parce qu’on a notre dernière elle a trois en et demi donc quand elle a connu Alpha elle n’avait que deux ans, eux il n’y a pas de filtre quoi. Il y a quelqu’un qui arrive comme ça dans la maison, il y a un nouveau proche, tout de suite ça se passe bien, ils jouent pas mal ensemble, ils s’entendent bien. Ce qui peut être sympa aussi c’est que, là il a fait les démarches pour que sa famille arrive donc quand sa famille arrivera ce sera de bons moments aussi.