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Ils sont Soudanais, Birmans, Palestiniens, Afghans, Congolais ou Syriens. Ils ont fui la guerre, les persécutions ciblées, abandonnant leur maison, leur école, leurs camarades, leurs habitudes, dans les pas de leurs parents. Ils ont obtenu le statut protecteur de réfugié, qui leur garantit en principe le droit à l'éducation. « Le réfugié aura les mêmes droits qu'un national en matière d'éducation publique et d'assistance publique », rappellent les articles 22 et 23 de la Convention sur les réfugiés datant de 1951.
Dans les faits pourtant, plus d'un enfant sur deux ne va pas à l'école selon le rapport du HCR, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés, d'après un rapport intitulé « Inverser la tendance: L'éducation des réfugiés en situation de crise ». Fin 2017, on dénombrait 25,4 millions de réfugiés dans le monde, dont 19,9 millions de personnes relevant de la compétence du HCR. Plus de la moitié de ces réfugiés (52 %) sont des enfants. Parmi ceux-ci, 7,4 millions sont en âge d'être scolarisés et quatre millions d'entre eux ne le sont pas.
Environ 61 % des enfants réfugiés vont à l'école primaire, tandis que 92 % des enfants dans le monde ont cette possibilité. Plus les enfants réfugiés grandissent, plus cet écart se creuse. Environ deux tiers des enfants réfugiés inscrits dans une école primaire n'iront pas jusqu'à l'enseignement secondaire. Et à peine 1 % a accès à l'enseignement universitaire.
« L'éducation est une façon d'aider les enfants à guérir, mais aussi un outil essentiel pour la reconstruction de leurs pays, rappelle Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés. Sans éducation, l'avenir de ces enfants et de leurs communautés sera irrémédiablement assombri. »
La scolarisation des exilés repose en partie sur les pays d'accueil et en partie sur l'aide fourni par les agences de l'ONU et les organisations non-gouvernementales (ONG). Or, 92 % des réfugiés en âge d'être scolarisés vivent dans des pays en développement dont les structures éducatives ont déjà du mal à accueillir convenablement leur propre jeunesse. « Ces pays ont besoin d'un soutien financier durable de la part de la communauté internationale », conclut le rapport en cette période de rentrée scolaire.
La Croix, par Olivier Tallès le 31 août 2018