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Alors, que le nombre de migrants ne cesse de croître dans le nord est parisien, une opération de mise à l’abri a été organisée, ce mardi matin, porte de Clignancourt (XVIIIe).
Depuis des semaines, des dizaines de personnes vivaient sous le pont du périphérique, dans des conditions de précarité et d’insalubrité totales. Auxquelles sont venus s’ajouter le froid hivernal et les premiers flocons de neige.
Près de 180 exilés, essentiellement des hommes seuls, originaires d’Afghanistan, mais également une famille de sept personnes, ont été pris en charge aux petites heures du jour et orientés vers des gymnases à Paris et en Ile-de-France, selon la préfecture de région, qui annonce une poursuite des maraudes et des prises en charge.
1200 places d’hébergement vont ouvrir
« 1 200 places d’hébergement d’urgence seront mises progressivement à disposition au cours des jours qui viennent et de la semaine prochaine, précise la préfecture de région. Ce qui permettra la mise à l’abri des migrants qui se trouvent portes de La Chapelle (XVIIIe), d’Aubervilliers (XIXe), et avenue du Président-Wilson, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Ensuite, les exilés rejoindront le parcours habituel, via les Centres d’accueil et d’examen des situations (CAES). »
Mais, tous en conviennent : la situation a rarement été si préoccupante depuis 2014, année de la formation des premiers campements parisiens. Aujourd’hui, selon le décompte de France Terre d’Asile, près de 2 300 personnes, Afghans, Soudanais et Erythréens, dorment sur les trottoirs du nord de la capitale et en Seine-Saint-Denis, département vers lequel ils ont été petit à petit repoussés depuis l’été dernier.
Et la pression est constante. Désormais, l’Ile-de-France concentre à elle seule 50 % de la demande d’asile dans l’Hexagone.
La préfecture de région espère pouvoir « restaurer une fluidité normale » du dispositif d’accueil et d’évaluation administrative, qui permettrait de réduire progressivement la présence des exilés sur la voie publique.
Mais, les associations qui leur viennent en aide restent dubitatives. « L’opération de la porte de Clignancourt, s’est déroulée dans une inquiétante opacité, estime, pour sa part Solidarité migrants Wilson. Alors que d’autres évacuations sont annoncées pour cette semaine, aucune association parmi les 14 signataires de la tribune du 30 décembre dernier demandant la mise à l’abri inconditionnelle ne parvient à avoir des informations claires et transparentes des pouvoirs publics. Quels qu’ils soient. »
Le Parisien par , le 22 Janvier 2018