EDITO

Quand c’est fini, ça recommence !

À Paris, élections municipales passées, la question des campements de migrants,  l’indignité et les tensions qui vont avec vont revenir sur le devant de la scène. On observe dans le nord-est parisien une remontée préoccupante des personnes à la rue, d’une grosse centaine au milieu du mois de mai  voici que nous approchons le millier en ce début juillet. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, entre primo-arrivants, personnes sous convention Dublin, déboutés de l’asile, un nouveau cycle de mises à l’abri et de polémiques peut s’enclencher. Le monde de l’après est semblable au monde de l’avant. Seuls les ingénus ont pu croire autre chose. Et il en sera ainsi tant que la décision politique de créer des structures d’hébergement, de premier accueil accueillant chacun sans distinction de statut avant orientation, réparties équitablement sur l’ensemble du territoire métropolitain, ne sera pas actée. Et l’échec sera garanti, si les principaux pays d’accueil européens ne mettent pas fin à l’errance des « dublinés » sur leur territoire par un mécanisme pragmatique et respectueux des droits à demander asile. C’est assez simple, finalement, c’est une question de volonté. En attendant, quand c’est fini dit la chanson, chacun va tenter sa chance à la loterie. Celle de la rue est tout bonnement inacceptable.

Pierre Henry, Directeur général