Une solution commune face à l'irresponsabilité

Combien de milliers de morts et combien de décisions de justice faudra-t-il pour que les États membres de l'UE et la Commission européenne mettent enfin en place une véritable opération européenne de recherche et de sauvetage en Méditerranée ? Ainsi s’interrogent avec raison des parlementaires européens dans une tribune récente. Mais les appels ont beau se succéder, les morts se compter par centaines, rien ne bouge vraiment dans cette Europe institutionnelle à 27 ou à 28.

Rappelons ici que l’Opération Sophia mission militaire lancée en 2015 après une série de naufrages pour lutter contre les réseaux de passeurs en Méditerranée n'a plus mené d'opérations de secours depuis l'été 2018. En janvier, l'amiral Enrico Credendino, chef de la mission, avait revendiqué le sauvetage de 45.000 personnes par Sophia, soit 9% du total des migrants secourus en Méditerranée. Dès lors il ne reste plus que l’activisme de quelques ONG européennes pour continuer à déranger l’opinion publique et pour incarner les valeurs fondatrices de l’union.

L’incapacité des États membres à travailler avec les pays de transit comme avec les pays d’origine interroge. Nous regardons avec intérêt l’initiative conjointe de 14 pays européens qui tentent d’élaborer une position commune de solidarité. Il faudra plus que des déclarations pour convaincre.

C’est donc du côté des villes, des citoyens, des associations qu’il convient de se tourner pour espérer construire une solution. C’est l’objectif que nous poursuivons en nous alliant avec nos amis allemands de la fondation Heinrich Böll et de l’organisation Diakonie Deutschland faisant suite à la déclaration de Paris, laquelle trouvera une suite en novembre prochain à Berlin.

Pierre HENRY, Directeur général de France terre d'asile  

EUROPE, TERRE D'ASILE

Intégration des réfugiés en Europe : un défaut d'harmonisation et encore de nombreux défis à relever

Le gouvernement français a fait de l’intégration des réfugiés une priorité et de nombreuses mesures ont récemment été mises en œuvre ou renforcées.

Un nouveau rapport, publié dans le cadre du projet NIEM (Mécanisme national d’évaluation de l’intégration), dont France terre d’asile est partenaire, évaluant les politiques d’intégration dans 14 pays européens, montre que la France a encore de nombreux défis à relever et obtient des scores inférieurs à des pays au contexte similaire comme la Suède ou les Pays-Bas sur la majorité des champs de l’insertion.

Retrouvez ici l'intégralité de l'article.

Retrouvez ici le rapport complet.

Actualités juridiques

Instruction du 9 mai 2019, NOR : SSAA1913587J

Instructions relatives à la délégation de crédits aux régions dans le cadre du programme

Pour renforcer la « fluidité vers le logement », le ministère de la cohésion des territoires souhaite amplifier le développement des alternatives aux solutions d’hébergement, accélérer l’accès aux logements des sans-abris et bénéficiaires de la protection internationale, renforcer et professionnaliser les maraudes ainsi que mieux articuler le parc d’hébergement généraliste avec le dispositif national d’accueil des demandeurs d’asile (DNA). L’instruction rappelle également les impératifs d’optimisation du pilotage budgétaire du programme 177, précise les modalités de tarification des centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) et les dotations régionales dans le cadre du programme.

L’instruction confirme également la mobilisation des « équipes mobiles » prévues dans la circulaire du 12 décembre 2017 dans les hébergements généralistes afin de faciliter l’identification des demandeurs d’asile et des réfugiés.

À DÉCOUVRIR