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Pierre Henry, le président de France Terre d’Asile, est en déplacement ce lundi matin en Mayenne. Il vient protester contre la décision du conseil général de ne plus accueillir de jeunes mineurs étrangers demandeurs d’asile.
Le 24 juillet, son président Jean Arthuis a signé un arrêté mettant fin « à tout nouvel accueil de jeunes étrangers isolés par le service de l’aide sociale à l’enfance » sur le territoire de la Mayenne. « Une alerte adressée au Gouvernement » a alors justifié le sénateur, ancien ministre de l’Économie et futur tête de liste UDI aux élections européennes dans le Grand Ouest.
Une décision qui a fait « ses premières victimes », avait aussitôt réagi France Terre d’Asile, vendredi. En précisant qu’il s’agit de « deux jeunes filles, âgées de 15 ans, originaires de la République Démocratique du Congo. » L’association indique qu’elles « se sont présentées en fin de semaine auprès des services de France Terre d’Asile à Laval pour solliciter une protection. » Il s’agit, estime France Terre d’Asile, « d’une voie de fait » et d’un « d’un grave manquement aux obligations du conseil général en termes de protection de l’enfance. »
Pierre Henry demande à être reçu au conseil général pour « faire appliquer la décision de justice » obligeant le conseil général à « mettre à l’abri les deux jeunes filles en attendant des expertises. »
Jean Arthuis dénonce depuis plusieurs mois « l’afflux » de mineurs étrangers isolés en Mayenne. « Entre janvier et fin mai, nous en avons accueilli cinq. Entre début juin, et fin juillet, nous sommes passés à neuf. Au total, ce sont 53 jeunes qui sont aujourd’hui confiés au service de l’aide sociale à l’enfance du Département », proteste Jean Arthuis, pointant « les dysfonctionnements des services de contrôle aux frontières » et les défaillances de l’État. « Quand le procureur prend un arrêté de placement d’un jeune, nous avons cinq jours pour vérifier s’il est bien mineur. Nous n’avons pas, en Mayenne, de service apte à faire ces vérifications. Pour déterminer l’âge, nous devons faire passer des radios du squelette. Or, le service compétent, basé à Angers, est fermé jusqu’à la fin du mois d’août. »
Ouest France, le 5/08/2013