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Le Figaro
Les demandes d'asile explosent
Et 20% de hausse! Le président de l’Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra) s’apprête à annoncer cette semaine une forte augmentation du nombre de demandeurs d’asile en 2009. Ils sont en effet quelque 47.000 à avoir sollicité la protection de la France l’an dernier, contre 42.000 en 2008 et moins de 35.000 en 2007. Les Kosovars sont les plus nombreux (3.453 personnes), loin devant les Sri Lankais (2.617), suivis de près par les Arméniens (2.300) et les Congolais (2.013). Depuis le début de l’année 2010, la progression est en moyenne de 14% par mois.
La France est toujours l’un des pays les plus prisés par les réfugiés. L’an dernier, elle a même ravit la deuxième place au Canada, passant juste derrière les Etats-Unis. En Europe, elle distance largement la Grande-Bretagne et l’Allemagne, où moins de 30.000 dossiers ont été enregistrés en 2009.
Les spécialistes expliquent cette forte progression par la reconstitution de filières d’immigration clandestine. La fermeture de certaines voies d’accès en Europe a également détourné des arrivées sur la France. "Le port de Lampedusa, au sud de l’Italie, qui faisait la une des magazines avec des immigrés échoués sur ses plages, n’accueille plus personne, explique un fonctionnaire de la Police aux frontières. Les accords passés entre l’Italie et la Libye ont porté leurs fruits. Les migrants empruntent désormais d’autres itinéraires."
Le débarquement de 124 personnes sur les plages du sud de la Corse, en janvier dernier, une première, est l’un des signes que de nouveaux itinéraires se dessinent.
Ces arrivées posent un vrai casse-tête en terme d’hébergements. Avec 21.000 places en Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada), la France est loin de pouvoir loger tout le monde, comme la loi l’y oblige. "Le dispositif est totalement saturé, raconte Pierre Henri, de France Terre d’asile. Nous devons avoir recours à l’hébergement d’urgence, principalement l’hôtel."
Le budget voué à l’hébergement d’urgence explose.
Les associations ont dû louer cet hiver 600 chambres dans les Bouches-du-Rhône, 700 en Rhône-Alpes, plusieurs milliers en Ile-de-France… Vendredi, par exemple, à Toulon, France Terre d’asile cherchait en vain un toit pour une centaine de personnes.
A Marseille, ces derniers mois, une association a été contrainte de placer ses "protégés" dans un théâtre. L’an dernier, le budget dédié à l’hébergement d’urgence se montait à 32 millions d’euros. Bien insuffisant: l’Etat a finalement dû débourser 71 millions d’euros!
La situation n’est pas près de s’arranger. L’Etat français évite soigneusement de proposer un logement aux demandeurs "sous procédure Dublin", c’est-à-dire déjà enregistrés dans un autre pays de l’Union européenne. Mais le Conseil d’Etat vient de condamner cette pratique. Et désormais la France ne pourra plus faire de distinction entre les migrants. En outre, les procédures d’instruction des dossiers dépassent les dix-huit mois en moyenne. Des délais qui figent le système d’hébergement avec des sorties au compte-gouttes, aussi bien pour les déboutés que pour ceux obtenant le statut de réfugié.
Par Marie-Christine TABET
JDD, le 03/04/2010
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L'Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra) devrait annoncer cette semaine une forte augmentation du nombre de demandeurs d'asile en France en 2009, avec 47.000 demandes déposées contre près de 42.600 l'année précédente, a rapporté aujourd'hui le JDD.
Le Journal du dimanche précise que les Kosovars ont été les plus nombreux à demander l'asile en France en 2009 (3.453) suivis par les Arméniens (2.300). Le JDD ne mentionne en revanche ni le taux d'acceptation des demandes, qui a été en 2008 de 36%, ni le nombre de déboutés (21.525 personnes en 2008).
La France est redevenue le premier pays destinataire de demandeurs d'asile en Europe en 2008 et était la même année la troisième destination mondiale pour la demande d'asile, derrière les Etats-Unis et le Canada.
La tutelle de l'Ofpra est passée depuis novembre 2007 du ministère des Affaires étrangères à celui de l'Immigration.
Le Figaro, avec AFP, le 03/04/2010