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MIPEX 2015: peu d’avancées sur les politiques d’intégration en France

 

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MIPEX 2015: peu d’avancées sur les politiques d’intégration en France

Malgré un changement de gouvernement, les migrants toujours confrontés à de nombreux obstacles à leur intégration


La nouvelle édition de l’index des politiques d’intégration en Europe (MIPEX, www.mipex.eu) : « Integration Policies: Who Benefits? » (Politiques d’intégrations : qui en bénéficie ?), outil de comparaison et d’évaluation des politiques d’intégration, dévoile aujourd’hui les résultats pour la France. Cette étude a été menée par le Migration Policy Group à Bruxelles et le Centre pour les Affaires internationales (CIDOB) à Barcelone, en partenariat avec France terre d’asile.


Dans ce classement des politiques en matière d’intégration, la France n’obtient qu’une note de 54 sur 100, ce qui la classe au 17ème rang sur les 38 pays concernés. Cette note signifie que la France crée moins d’opportunités d’intégration que d’obstacles permettant réellement aux migrants de s’intégrer dans la société française.


Le MIPEX 2015 relève que l’accès à l’éducation reste le domaine dans lequel la France obtient ses moins bons résultats, avec une note de 36 sur 100. L’accès à la formation est toujours limité, et l’apprentissage de la langue française n’est pas toujours adapté et accessible à tous les migrants, ce qui constitue aussi une entrave à l’accès au marché du travail et à la résidence longue durée. Concernant l’accès à la résidence longue durée, la France est d’ailleurs le 3ème pays le plus faible parmi tous ceux évalués, en raison des conditions restrictives de son attribution, y compris pour les migrants installés en France depuis plus de 5 ans. On constate également un accès restreint à la nationalité française, du fait d’une procédure discrétionnaire, de critères imprécis et d’absence de soutien pour accéder à cette procédure.  


La France est classée 30ème sur 38 sur le sujet du regroupement familial. Les familles non-européennes ont moins de chances d’être réunies que dans la majorité des pays évalués, en raison des nombreux critères à remplir (emploi, langue, intégration, etc.) et de délais conséquents. Seule la lutte contre les discriminations permet à la France de se classer 11ème dans le classement, grâce à des engagements du gouvernement sur les droits de l’homme, et à l’action efficace du Défenseur des droits dans la mise en œuvre des droits des victimes de discrimination pour obtenir justice.
Dans le cadre de la sortie de la nouvelle édition du MIPEX, un événement est organisé à la Maison de l’Europe aujourd’hui. Il interroge les rôles de différents acteurs dans l’intégration, dans le but de déterminer si l’intégration est (ou « peut être ») l’affaire de tous, ou des seules politiques publiques nationales.

 

Note pour les journalistes :

La nouvelle édition de l’index des politiques d’intégration en Europe (MIPEX, www.mipex.eu) : « Integration Policies: Who Benefits? » (Politiques d’intégrations : qui en bénéficie ?) a pour objectif d’analyser ce que font réellement les gouvernement pour promouvoir l’intégration des migrants grâce à 144 indicateurs afin d’évaluer l’effectivité de ces politiques et qui en sont les bénéficiaires.


La quatrième édition de cette étude indépendante menée par les groupes de réflexion Migration Policy Group à Bruxelles et le Centre pour les Affaires internationales (CIDOB) à Barcelone, en lien avec des experts nationaux dont France terre d’asile, le partenaire français, présente un aperçu complet, riche et multidimensionnel des effets, des politiques et des bénéficiaires de l’intégration dans 38 pays (Europe, Australie, États-Unis, Canada, Japon, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud, et Turquie).


Les résultats complets pour la France sont disponibles en ligne (en anglais) : www.mipex.eu/france


Les résultats pour les autres pays et les résultats globaux sont progressivement mis en ligne sur www.mipex.eu

 

Sur twitter : #MIPEX
 


Paris, le 20 mai 2015

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