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Après un an d’exercice du pouvoir, le ministre de l’Intérieur dresse un bilan sévère du contenu du Contrat d’Accueil et d’Intégration (CAI) destiné aux primo-arrivants. « 75% de ses signataires ne bénéficient que d’un bilan de compétence et de quelques heures de formation sur le vivre en France ».
Mieux vaut tard que jamais. Car cet état des lieux, cela fait longtemps que nous l’avons dressé. Formation linguistique déficiente, répartition territoriale de l’offre insuffisante et inadaptée, acteurs associatifs écartés, le Contrat d’Accueil et d’Intégration n’a pas besoin d’une « visite » mais d’une réforme profonde. Il doit devenir le contrat d’accueil et d’accès aux droits et devoirs de la République.
Il doit décliner la bienveillance avec laquelle l’étranger doit être accueilli dans les services publics et doit garantir un véritable accès à la langue, outil d’intégration par excellence et de compréhension des valeurs du vivre ensemble. Cela suppose tout de même quelques moyens budgétaires que le Ministre ne manquera pas de préciser.
La réforme promise des titres de séjour pluriannuels rencontre notre intérêt à condition qu’elle débouche sur le renforcement d’une conquête essentielle des années 80 : la carte de résident 10 ans.
Assez de mots, Monsieur le Ministre, des actes.
Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile
Paris, cp/France terre d'asile, le 25/04/2013