- Accueil
- France terre d'asile
- Histoire
- 1971-1980
- 1980-1998
- 1998-2006
- 2006 à nos jours
- Organisation
- Notre gouvernance
- Nos établissements
- Notre organisation
- Nos actions
- Notre expertise
- Infos migrants
- Faire un don
- Rejoignez-nous
Les États de l'UE ont pris rendez-vous : le 11 mars prochain, ils évoqueront en conseil la situation libyenne. Bravo, il était temps ! Il sera déjà bien tard. Mais de quelles nouvelles marques d’incertitudes, de valses-hésitations cette réunion risque-t-elle encore d’accoucher ?
Pour que le pire ne soit pas à craindre, pour que l'UE soit à la hauteur de l'enjeu historique qui se déroule sous nos yeux sur l'autre rive de la Méditerranée, il faut cesser avant tout de faire croire aux populations européennes qu'un flux migratoire de grande ampleur les menace aujourd'hui. Le seul risque de déstabilisation concerne la Tunisie à cause de l'afflux des réfugiés provenant de Libye. Avant que cette crise humanitaire n'entrave davantage la marche de la jeune démocratie tunisienne, aux États européens de mettre rapidement en place un plan d'aide à sa résolution.
Plus l'Europe attendra pour agir et plus les personnes aux prises avec une situation dégradée et dégradante n'auront d'autre issue que d'aller chercher refuge en Europe.
Il y a donc urgence pour l'Europe d'entrer en action(s). En voici trois :
- Contribuer à l'évacuation des travailleurs étrangers oubliés en Libye, souvent faute de moyens, par leurs gouvernements ;
- Aider le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés à protéger les personnes bloquées des deux côtés des frontières tunisiennes ;
- Prendre en charge le sort des 8 000 réfugiés sous mandat HCR piégés en Libye, et les répartir dans les différents Etats membres. Cela s'appelle un programme de réinstallation. Nous avons su le mettre en œuvre avec les chrétiens d'Irak, il semble donc logique que dans une autre situation de crise, un tel programme soit relancé.
Les États européens doivent en finir avec la peur et l'égoïsme qui les paralysent. Ils doivent en finir avec l'incertitude et décider, enfin, des mesures à prendre pour accompagner au mieux cette formidable révolution démocratique qui éclate à nos portes. Une nouvelle page se tourne. Aux États de l'Europe et à la France de commettre un sans faute avec les premiers mots et gestes qu'elles devront y inscrire.