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La démission de Xavier Emmanuelli de la présidence du Samu social n’est que, si spectaculaire soit-elle, la partie émergée du profond malaise qui s’est emparé du secteur social en France. Sous les coups portés avec méthode par les néoconservateurs qui désignent l’exclu comme un poids coûteux pour la nation, l’ensemble du secteur social est menacé.
Ce qui est en jeu est une valeur essentielle dans la République : la solidarité. C’est elle qui a motivé notre engagement, et qui se trouve au cœur de nos projets associatifs. Aujourd’hui, sous prétexte d’économies budgétaires, les politiques publiques s’attaquent aux dispositifs financés par la solidarité nationale, seule garante de l’égalité sur les territoires. De l’accès aux soins rendu plus difficile à la fermeture de places d’hébergement d’urgence, en passant par une diminution drastique des budgets des établissements, accueillant du public en précarité, rien ne nous est épargné. Même l’accueil inconditionnel, c'est-à-dire le fait d’accorder une protection aux plus fragiles, n’est plus un élément partagé et consensuel.
La démarche néolibérale de l’Etat fait inévitablement dériver notre société vers davantage de charité et moins de financements publics. Aux yeux des auteurs de cette politique, le travail social est désormais conduit à devenir un marché comme un autre.
La charité ou la loi du marché, c’est un choix qui ne nous ressemble pas. C’est pourquoi nous en appelons à la mobilisation de tous les acteurs du travail social, pour construire un projet alternatif à l’horreur sociale que l’on nous impose.
Paris, cp/France terre d'asile, le 19/07/2011