Menacé, puis victime d'un incendie criminel de son domicile en mars, parce qu’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile déménageait au sein de sa commune, le maire de Saint-Brévin-Les-Pins démissionne et annonce même quitter la ville où il est installé depuis 32 ans. France terre d’asile lui témoigne son soutien, ainsi qu’à sa famille et au conseil municipal de la commune.
Depuis plusieurs mois, des attaques xénophobes de militants ou groupuscules d’extrême-droite contre des élus, des journalistes ou des associations se multiplient. Au-delà des actes anti-migrants, ces groupes visent plus largement les symboles de défense des droits humains et des valeurs de la République.
Avec l’incendie de Saint-Brévin, un cap avait été franchi, pourtant le silence est resté assourdissant. Le manque de réaction des pouvoirs publics laisse le champ libre à l'extrême-droite dans sa stratégie d'intimidation. Ce silence renvoie le message que s’en prendre à des personnes en raison de leur origine, de leur genre, de leur religion ou de leur couleur de peau n’est plus si grave. L’extrême-droite est érigée en opinion ; le racisme en point de vue.
« Face à ces violences, la réponse des pouvoirs publics n’a pas été à la hauteur. La banalisation des propos xénophobes et réactionnaires s’est installée, et avec elle, l’impunité de leurs auteurs. Nous appelons à un sursaut collectif, de l’Etat en premier lieu, mais également des élus locaux, des partis politiques, syndicats, et de tous les citoyens pour signifier leur refus qu’en France la violence et l’intolérance dictent leur loi » a déclaré Najat Vallaud-Belkacem, Présidente de France terre d’asile.
Contact presse : Yohan Cambet-Petit-Jean, Responsable communication : 07 63 57 72 73
Note aux éditeurs :
Le 27 mars 2023, suite à l'incendie dont a été victime le maire de Saint-Brévin, France terre d’asile et la Fédération des acteurs de la solidarité ont adressé une lettre ouverte à la première ministre Elizabeth Borne, publiée dans l’Express : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/najat-vallaud-belkacem-pascal-brice-a-saint-brevin-une-nouvelle-etape-dans-la-violence-SZUISDM6LZBXXLWHWSRHP2J6HA/