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En deçà de la centaine, les chiffres des morts en mer nous parviennent rarement. L’opinion s’intéresse peu aux migrants qui se noient à l’unité ou par dizaine en Méditerranée.
Aujourd’hui c’est un navire de 500 personnes, principalement des Somaliens, qui a fait naufrage à Lampedusa, faisant plus de 90 morts et sans doute de nombreux de disparu. Il y a quelques jours c’est une dizaine d’Erythréens qui ont coulé non loin de là. D’autres bateaux remplis de Syriens chavirent aussi, mais avec des noyés qui se comptent chaque fois sur les doigts des deux mains, le silence est de mise.
Somaliens, Erythréens, et Syriens : ces morts en Méditerranée au-delà d’être des migrants sont bien des réfugiés qui fuient leur terre en guerre pour trouver un abri derrière les barrières d’une forteresse Europe un peu trop bien gardée.
Si l’Europe ne peut pas accueillir toute la misère du monde, rien ne peut justifier - même en période de difficultés économiques - qu’elle n’en prenne pas sa juste part surtout quand il s’agit de protéger des populations en danger.
L’indifférence n’est pas une politique, le bâton non plus. L’Europe doit adapter ses réponses pour ceux qui cherchent refuge, avant que d’autres drames se produisent. L’urgence est à nos portes, elle s’appelle Syrie.
Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile
cp/France terre d'asile le 03/10/2014