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On se souvient que, face à l’arrivée de migrants tunisiens ayant transité pour la plupart par Lampedusa, la ville de Paris, sous l’impulsion de Bertrand Delanoë, a permis que s’organise une réponse de dignité autour d’un dispositif d’hébergement d’urgence de 330 places.
Ce dispositif a été complété par une délibération du conseil de Paris autorisant le versement d’une aide à la réinsertion de 700 euros à toute personne souhaitant repartir volontairement en Tunisie. Plus de cinquante personnes en ont bénéficié à ce jour. Cette initiative du conseil de Paris faisait suite à une décision arbitraire du ministère de l’Intérieur, modifiant les conditions d’éligibilité au programme d’aide au retour volontaire.
Après avoir instrumentalisé avec l’Italie l’arrivée de ces quelques milliers de migrants en Europe, pendant que la Tunisie en accueillait plusieurs centaines de milliers, la France n’a offert et n’offre qu’une réponse policière, indigne, idéologique et très inefficace avec de nombreuses reconduites à la frontière… italienne.
La fin du dispositif d’hébergement d’urgence pour les Tunisiens à Paris repose pleinement la question de la responsabilité du gouvernement face aux situations de précarité. Nous rappelons ici le principe de l’inconditionnalité de l’hébergement. Nul, quelle que soit sa situation administrative, ne peut être contraint à dormir dans la rue. La détresse sociale ne peut devenir un élément central de la politique française d’immigration.
Paris, cp/France terre d'asile, le 01/09/2011