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Le 25 novembre dernier, le ministre de l’Intérieur annonçait son intention de réformer le droit d’asile. Il préconisait notamment un recours accru au traitement des demandes d’asile par des procédures d’exception.
Le moins que l’on puisse dire est que la Cour européenne des droits de l’homme vient de remettre fortement en cause cette orientation. Dans un arrêt en date du 2 février 2012 qui devrait faire date, la Cour condamne la France pour violation de l’article 13 de la Convention européenne des droits de l’homme, après avoir constaté l’absence de recours effectif contre une mesure d’éloignement vers le Soudan d’un demandeur d’asile placé en procédure prioritaire.
Dans cet arrêt, la Cour relève plusieurs insuffisances liées à l’examen en procédure prioritaire d’une première demande d’asile :
Les carences observées par la Cour européenne des droits de l’homme sont nombreuses. Ce constat et la condamnation de la France constituent un sérieux revers pour le gouvernement. Par conséquent nous demandons que, sans tarder, il en tire toutes les conséquences et instaure notamment le droit à un recours suspensif de tout éloignement pour tout demandeur d’asile.
Paris, le 02/02/2012, cp/France terre d'asile