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Les conséquences de l’arrêté pris par le président du Conseil général de la Mayenne, le 24 juillet dernier, annonçant la fin de l’accueil des jeunes étrangers isolés par le service de l’Aide sociale à l’enfance, n’ont pas tardé à se faire sentir.
Ses premières victimes sont deux jeunes filles, âgées de 15 ans, originaires de la République démocratique du Congo et en toute hypothèse particulièrement vulnérables.
Elles se sont présentées, hier et aujourd’hui, auprès des services de France terre d’asile à Laval pour solliciter une protection. Le service de l’Aide sociale à l’enfance, contacté immédiatement, n’a pas souhaité les recevoir – ni pour les recueillir, comme il est tenu de le faire en cas d’urgence ou de danger immédiat, ni même pour évaluer leur situation.
Il s’agit d’un grave manquement aux obligations du Conseil général en termes de protection de l’enfance. Des mesures doivent être prises immédiatement pour y remédier. Car, quelle que soit la manière dont ces jeunes filles sont arrivées en France, l’enjeu premier est de les protéger des prédateurs.
Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile
Paris, cp/ France terre d'asile, le 01/08/2013