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Une nouvelle fois, la communication élyséenne a imposé son calendrier sur une thématique soufflée par le Front national : la fermeture des frontières.
Et une nouvelle fois, le débat échappe à toute rationalité.
L’arrivée de 25 000 Tunisiens en Italie est qualifiée de massive, et l’urgence déclarée serait d’abaisser les frontières, de renforcer le rôle de l’agence Frontex pour protéger une Europe devenue passoire. Dès lors, les voix pour affirmer que la France n’est plus depuis longtemps un grand pays d’immigration, que les étrangers primo arrivants ne coûtent pas aux comptes sociaux et ne prennent pas l’emploi des nationaux, et que les économies européennes ont besoin d’immigration, sont très faibles.
Ainsi, c’est à une véritable mobilisation des forces progressistes que nous appelons. Il faut que les femmes et les hommes de raison se mobilisent pour empêcher la dérive constante vers des thématiques de repli, remettant en cause aussi bien les acquis patients de la construction européenne que la nécessaire ouverture maîtrisée, raisonnable et humaniste à l’autre.
Dans l’urgence, il est nécessaire de mettre un terme à l’instrumentalisation autour des Tunisiens arrivés en France depuis l’Italie. Nous appelons les pouvoirs publics à une réponse digne et à l’activation d’un plan d’hébergement temporaire d’urgence, à un examen au cas par cas des situations individuelles, et à la mise en place du dispositif de retour humanitaire pour accompagner ceux, volontaires, qui souhaitent rentrer en Tunisie.
Il serait enfin nécessaire de porter le regard là où il y a une véritable crise, à savoir la Tunisie, qui a accueilli plus de 260 000 personnes déplacées à cause des événements en Libye, et qui voit un camp de 15 000 personnes s’installer durablement à sa frontière dans des conditions sanitaires et sécuritaires très difficiles.
Paris, cp/ France terre d'asile, le 26/04/2011