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Le constat d’un système d’asile à bout de souffle est largement partagé par les acteurs du secteur. Mais les causes réelles de cet immense gâchis intéressent moins et n’ont pas droit à la même couverture médiatique que les préjugés véhiculés en masse : « le système est saturé car la demande d’asile explose ; l’accueil des demandeurs d’asile coûte trop cher, il faut rationnaliser » ou bien encore « le problème du droit d’asile, c’est les faux demandeurs d’asile… ».
Dépasser ces constats simplistes et rechercher les causes des dysfonctionnements observés est pourtant indispensable à toute volonté d’amélioration d’une situation donnée. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé : pendant cinq ans, nous avons rendu public données, analyses et statistiques en ce sens suscitant, il faut bien le dire, un intérêt très mesuré.
Aujourd’hui ces mêmes constats sont repris par la haute administration dans un rapport sur l’hébergement et la prise en charge financière des demandeurs d’asile rendu public le 12 septembre dernier. Ce rapport constate ainsi l’échec de la rationalisation du premier accueil et de la gestion de l'hébergement, la nécessité de privilégier la prise en charge en centre d’accueil pour demandeurs d’asile sur l’hébergement d’urgence ou celle de réduire les délais de traitement des demandes d’asile.
Nous partageons la plupart des constats posés par ce rapport et nous souhaitons que ses conclusions puissent alimenter de manière positive les travaux de la concertation afin d’œuvrer sans plus attendre à l’amélioration de notre système d’asile.
Pierre Henry, Directeur général de France terre d'asile
cp/ France terre d'asile, le 18/09/2013