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Communiqué - France terre d'asile alerte sur les conséquences dramatiques de la réduction du nombre de places d'hébergement pour les demandeurs d'asile

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6 février 2025

France terre d’asile exprime sa vive inquiétude face à l’adoption par le Parlement de la loi de finances 2025 avalisant la proposition du gouvernement de supprimer 6 500 places d’hébergement pour les demandeurs d’asile. Cette décision, qui risque de conduire 6 500 demandeurs d’asile au sans-abrisme alors que 40 000 à 70 000 personnes en demande d’asile n’ont toujours pas accès à un hébergement adapté en France, est incompréhensible.

Commencer ou terminer sa demande d’asile à la rue constitue un traumatisme supplémentaire pour des personnes déjà confrontées à des parcours migratoires souvent tragiques. Ces conditions de vie précaires marquées par l’insécurité, le froid, la violence et l'isolement fragilisent les individus. Le gouvernement fait le choix d’économiser sur les plus vulnérables, sans tenir compte des effets dramatiques de ces décisions sur leur capacité à s’intégrer et à reconstruire leur vie.

L’argument du gouvernement selon lequel l’accélération du traitement des demandes d’asile à l’Ofpra permettrait de libérer des places rapidement est erroné. La rapidité des procédures ne répond pas aux difficultés que rencontrent un grand nombre de réfugiés pour accéder au logement ou à l’emploi. Le manque d’investissement sur l’accompagnement vers l’emploi ou l’apprentissage du français et les dysfonctionnements de l’administration des titres de séjour sont autant d’obstacles qui retardent l’intégration des réfugiés et renforcent leur précarité.

Les autorités publiques doivent impérativement prendre en compte les réalités du terrain et écouter les acteurs qui accompagnent les demandeurs d’asile et réfugiés au quotidien. Ces acteurs sont les mieux placés pour proposer des solutions concrètes pour améliorer le dispositif national d’accueil, accompagner les demandeurs d’asile et favoriser leur intégration dans la société française. Ces réductions budgétaires viennent fragiliser économiquement les associations et supprimer des emplois là où les besoins de protection et d’accompagnement sont de plus en plus importants. La suppression de places dédiées à l’hébergement des demandeurs d’asile pèsera par ailleurs nécessairement sur l’hébergement d’urgence de droit commun, déjà sur-sollicité.

France terre d’asile appelle à une évaluation rapide de l’impact de ces décisions et à une révision future de ces orientations budgétaires. L’association insiste sur la nécessité de garantir un hébergement pour toutes les personnes en demande de protection, afin d’offrir dès leur arrivée des conditions dignes et respectueuses des droits humains. La politique d’accueil ne doit pas se réduire à des considérations financières à court terme, mais s’inscrire dans un projet durable d’accueil et d’intégration.

 

Contact presseYohan CAMBET-PETIT-JEAN, responsable communication > 07 63 57 72 73 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.