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Trois Afghans renvoyés dans leur pays, annonce Eric Besson

Trois ressortissants afghans ont été renvoyés à Kaboul dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé mercredi le ministre de l'Immigration Eric Besson.


"Il y a eu un vol conjoint groupé avec les Britanniques qui a décollé vers minuit cette nuit de Roissy et qui à son bord a embarqué trois Afghans, trois adultes de sexe masculin", a-t-il confirmé sur Europe-1.


Il s'agit de "reconduites forcées", a-t-il expliqué, précisant que les trois hommes étaient "originaires de Kaboul", dans une "région où il n'y a pas de risque pour leur intégrité physique".


L'un des trois hommes avait été arrêté au moment du démantèlement de la "jungle" de Calais le 22 septembre, a précisé Eric Besson, qui ignorait le nombre d'Afghans expulsés par la Grande-Bretagne qui se trouvaient dans l'avion.


A la question de savoir si d'autres vols étaient programmés, il a répondu que "le principe est arrêté". "Il faut à chaque fois vérifier que les conditions de retour sont possibles".


Selon le ministre de l'Immigration, un fonctionnaire de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) est en Afghanistan "depuis plusieurs semaines pour préparer leur aide à la réinstallation".


A leur arrivée à Kaboul, les trois Afghans seront accueillis par un représentant de l'OFII, a souligné Eric Besson. "Ils iront dans un hôtel payé par la France, et ils vont avoir un accompagnement individualisé et de l'argent pour se réinstaller dans leur pays d'origine. Je pense que la France, de ce point de vue-là, n'a pas beaucoup de leçons à recevoir".


Il s'agit de "lutter avec une très grande détermination contre les trafics, contre la traite des êtres humains et contre l'esclavagisme", a-t-il poursuivi. "On ne va pas stopper l'immigration clandestine, on va envoyer un signal".


AP, le 21 octobre 2009


Charter/Afghanistan: demandes rejetées


La Cour européenne des droits de l'homme a rejeté ce soir le caractère d'urgence des demandes de deux ressortissants afghans devant être placés sur des vols vers Kaboul et qui demandaient que la Cour en empêche la France.

La CEDH n'a pas communiqué sur le cas de dix autres requérants afghans pour lesquels les décisions pourraient n'être annoncées que mercredi matin.

Selon une source interne de la CEDH, jointe par l'AFP, la Cour n'a pas ordonné de mesures provisoires - comme un sursis au départ de France - et a rejeté la demande d'application de son article 39 relatif à l'urgence d'une situation.

Cet article permet de prendre des décisions motivées par l'imminence d'une situation pouvant constituer ou entraîner une grave atteinte aux droits de l'Homme, notamment un danger de mort ou de tortures.

La Cour européenne avait déjà été saisie le 5 octobre par sept Afghans en rétention administrative en attente d'un renvoi vers leur pays d’origine par un vol franco-britannique.
Ils avaient fait valoir le risque de torture ou de traitements dégradants qui les attendait dans leur pays. La Cour de Strasbourg avait alors invité les autorités françaises à suspendre leur renvoi dans l'attente d'un examen plus approfondi de leurs requêtes.

Associations et partis de gauche se sont mobilisés contre l'organisation programmée mardi soir d'un vol visant à expulser des migrants afghans en situation irrégulière vers Kaboul, pour la première fois depuis 2005.

AFP, le 20 octobre 2009