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Italie: environ 200 immigrés secourus au bout de 3 jours en mer

ROME — Environ 200 immigrés clandestins ont été secourus après avoir passé trois jours en mer au large de la Sicile, ont annoncé lundi les garde-côtes de Catane, dans le sud de l'Italie.


"Le bateau a été secouru par trois vedettes des garde-côtes siciliennes. Les 200 immigrés à bord, parmi eux des enfants et des femmes, arriveront dans le port de Pozzalo (sud de la Sicile) en soirée", a indiqué à l'AFP Antonio Richichi l'un de leur porte-parole.
Il a été particulièrement difficile de leur porter secours en raison du mauvais temps et de différends de compétence territoriale entre Malte et l'Italie.


"Comme toujours, l'Italie a fait son devoir", s'est félicité le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini. L'Italie a escorté le bateau et fourni des vivres et des médicaments aux personnes à bord",a ajouté le ministre.
Pour Roberto Di Giovan Paolo, sénateur du Parti démocrate, ce bateau "à la merci de la mer pendant 48 heures en attendant l'établissement des compétences" fournit au contraire la preuve de "l'incapacité de l'Italie de faire respecter tout type d'accord sur le secours des migrants".


Des clandestins à bord du bateau avaient appelé les garde-côtes italiens au secours vendredi matin. Ils se trouvaient à ce moment-là dans les eaux libyennes. Un pétrolier italien, en route vers la Libye, a alors été contacté pour secourir les immigrés.
Les clandestins auraient dû être reconduits vers les côtes libyennes comme prévu par un accord entre les deux pays mais les intempéries et le mauvais état du bateau, surchargé, ont empêché l'opération.


Le pétrolier, et plusieurs vedettes libyennes arrivées en renfort, ne sont pas parvenus à prendre à bord les immigrés, mais des vivres leur ont été lancés. Entre-temps, le bateau est passé samedi dans les eaux territoriales maltaises, mais Malte a refusé d'intervenir, la loi prévoyant que le pays qui a reçu l'appel au secours se charge d'envoyer de l'aide.


L'Italie a conclu un accord avec la Libye pour refouler les candidats à l'immigration, très critiqué par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui a dénoncé les retours forcés de réfugiés ayant des raisons valables pour demander l'asile en Europe.


AFP, le 26 octobre 2009