InstagramNous le savons, depuis la fermeture de Sangatte, des dizaines de jeunes mineurs isolés étrangers (MIE) se trouvent à la rue à Paris sans hébergement, faute de dispositif adapté et de ressources suffisantes, et ce, malgré la prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance de près de 700 de ces MIE.
Le dispositif mis en place par l’Etat est aujourd’hui sous-calibré. France terre d’asile réclame, depuis maintenant plusieurs années, un pilotage régional du dispositif d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers compte-tenu de l’ampleur du phénomène en Ile-de-France.
Un travail en partenariat (Etat-collectivités) est absolument nécessaire au regard de la compétence de l’Etat en matière d’urgence sociale et de politique migratoire.
Sous l’impulsion de Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris en charge de la protection de l’enfance et de la prévention spécialisée, un élargissement du dispositif d’hébergement d’urgence et d’accompagnement des mineurs isolés étrangers à la rue vient de voir le jour. Avec 20 places supplémentaires d’hébergement d’urgence, il pourrait concerner plus d’une centaine de jeunes gens sur une période de 6 mois. C’est là un effort tout à fait significatif, témoignant de la solidarité de la ville de Paris avec les plus démunis dans une période de crise économique et sociale inégalée.
Outre une évaluation de la situation sociale, éducative, médicale et juridique, les services de France terre d’asile seront chargés de préparer et d’accompagner l’orientation de ces jeunes et d’élaborer les bases d’un projet de prise en charge éducative à long terme.
Paris, cp/France terre d'asile, le 16/12/2008