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Publié le : 20/03/2015
Le moment fût-il choisi par les terroristes du musée du Bardo ? Nul ne le sait, mais cette dramatique actualité vient en heurter une autre plus joyeuse : l’anniversaire de l’indépendance tunisienne, le 20 mars 1956. C’est-à-dire la fin du protectorat français, la naissance d’une République et d’un État moderne qui sut donner leur place aux femmes.
Attaquer l’histoire et celle -démocratique- en train de se construire aujourd’hui, s’en prendre au patrimoine, aux antiquités pré-islamiques du Bardo qui disent la richesse, l’échange et la tolérance d’une civilisation méditerranéenne capable de faire vivre ensemble ceux qui portent le poisson chrétien, la main de Fatima ou celle de Myriam, attaquer l’occident et massacrer ses touristes, c’est vouloir changer l’identité d’un peuple. Les obscurantistes n’y parviendront pas. Parce que les Tunisiens ne les laisseront pas faire. Et parce que les sociétés civiles des deux rives ne le permettront jamais.
Nous avons avec la Tunisie et avec le Maghreb un berceau et un avenir commun. Il est méditerranéen. Le contexte nous invite à faire, et vite, de cet espace qui nous rassemble, un territoire de paix, de partage et de développement. À nous de faire en sorte que ceux qui ont la tentation de faire de la Méditerranée un lieu de séparation échouent. À nous de trouver les mots d’un dialogue constructif et moteur de notre intérêt commun. Vive la Tunisie.
Pierre Henry, Directeur général de France terre d’asile – 06 03 22 65 25
Paris, France terre d'asile, le 20 mars 2015