InstagramPublié le : 24/06/2014
Ils sont des milliers chaque année à quitter leur pays afin de trouver l’asile, et des centaines à arriver en Seine-Maritime. Ils viennent d’Afrique, des pays de l’est, de Syrie ou encore du Pakistan. Les demandeurs d’asile doivent en général attendre entre 15 et 18 mois pour savoir si leur statut de réfugié est reconnu par la France. Pour 52 % d’entre eux ce sera le cas, et c’est en grande partie grâce à l’accompagnement de France terre d’asile.
À l’occasion de la journée internationale des réfugiés, le 20 juin, l’association a lancé « Duo pour demain ». Le projet est inspiré d’une initiative lancée en Angleterre en 2008 et qui a largement fait ses preuves : « Time together », un partenariat bénévole de soutien et d’échange entre une personne « locale » et un réfugié.
Si France terre d’asile accueille, héberge et prend en charge les demandeurs d’asile, une fois qu’ils obtiennent leur titre de séjour de 10 ans, ces personnes ont vocation à se fondre dans la société mais ont besoin d’être accompagnés. « C’est pour cela que ce projet nous tient à cœur. Après ces longs mois d’attente et d’incertitude avant de savoir s’ils vont obtenir leur titre de séjour, ils doivent désormais s’intégrer par le biais de la langue et de l’emploi. Un parrain ou une marraine les aidera dans ces étapes », explique Sophie Toupin, directrice départementale de l’association.
Ce projet concerne en particulier les réfugiés isolés. Car si les familles sont nombreuses à demander l’asile en France, d’autres franchissent les frontières seuls. Pour le moment, l’association, est à la recherche de bénévoles pour le programme, comptant « faire des appels à la fac et aux seniors à la retraite qui auront plus de temps ». Pas de critères particuliers requis donc, mais l’assurance d’un engagement.
Les bénévoles, qui peuvent par exemple aider les réfugiés à préparer un CV, doivent consacrer aux rencontres au moins cinq heures par mois, pour une durée de 6 mois à un an. L’insertion, au niveau professionnel en particulier, peut s’averer en effet complexe: « Quand ils quittent leur pays, certains sont professeurs, mais quand ils arrivent en France, ils ne peuvent pas continuer dans ce métier à cause des équivalences. C’est assez difficile pour eux », observe SophieToupin.
Pour les personnes intéressées pour participer au programme « Duo pour demain », une réunion de présentation et d’échanges est organisée
le jeudi 10 juillet à 18h à l’adresse suivante :
France terre d’asile, 4, rue de Fontenelle (3ème étage), Rouen. Tel. 02 32 76 23 65
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Paris Normandie.fr, le 24 juin 2014