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Publié le : 18/08/2010
Au lendemain de leur expulsion, ceux qu'on appellera les Mille de Cachan se réfugient dans un gymnase de la ville qu'ils n'acceptent de quitter qu'à condition d'être régularisés et d'obtenir un logement. Ils finissent par remporter leur combat très médiatisé et obtiennent un protocole avec l'Etat pour le relogement.
Dans ce cadre, l'Etat a versé dès 2006 de l'argent à l'association France Terre d'asile pour qu'elle prenne en charge le relogement des familles. Des lignes budgétaires maintenues pendant trois ans et qui se sont fermées en avril. « On doit signer la dernière convention en novembre, détaille Pierre Henry, le directeur général de France Terre d'asile, et elle ne couvre que les quatre premiers mois. Après avril, c'est fini. » Estimant le dernier versement à « 300000 € maximum », l'associatif détaille les conventions annuelles passées : « 2 millions en 2006, 870000 € en 2007, 1180000 € en 2008 et 763000 € en 2009. » La somme équivaut à 5 M€. Contactée, la préfecture n'était pas en mesure de commenter ces chiffres. Pierre Henry, lui, ne rougit pas de ce bilan financier : « Au regard du coût moyen d'hébergement d'une personne en France, on s'en sort bien. Il faut dire qu'on a très vite essayé de privilégier l'hébergement en appartements partagés plutôt qu'en hôtels parce que c'est très coûteux. Nous sommes très soucieux de l'utilisation des deniers publics. » S'il craint « une mauvaise interprétation de ces chiffres, surtout en ce moment où l'on stigmatise d'autres communautés », il préfère souligner l'intégration quasi complète des anciens squatteurs. Ils étaient 435 à être concernés par le protocole signé en 2006. Selon les chiffres de France Terre d'asile, 432 ont obtenu leurs papiers et 420 un logement définitif. « L'autre jour, je suis allé au Stade de France, raconte Pierre Henry, un gardien de parking m'est tombé dessus. C'était un ancien du squat qui a trouvé un travail et un logement. Il s'est définitivement intégré. »
Par Louis Moulin, le 18/08/2010