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Publié le : 27/12/2013
"Nous avons eu une naissance ce matin. C’est la 90e personne que nous accueillons." Vendredi dernier au petit matin, le Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada), placé sous la responsabilité d’Olivia Morelet, affiche complet. "Depuis le 1er juillet, nous avons obtenu l’agrément du ministère de l’Intérieur pour dix places supplémentaires. Ce qui porte notre capacité totale d’accueil à 90 personnes", ajoute la responsable de la structure basée à Soyaux, créée en 1996 et gérée depuis 2003 par le centre social de La Grande-Garenne.
Les demandeurs d’asile logés sur place dans sept appartements et quinze chambres, mais aussi dans une douzaine d’appartements dans les quartiers d’Angoulême, ont reçu la visite du préfet Salvador Perez en fin de semaine dernière. L’occasion pour lui de découvrir les installations du centre et de porter le message de l’Etat, qui finance intégralement la structure avec un budget annuel d’environ 800.000 €.
Entre l’arrivée des réfugiés et la décision de l’Etat de leur accorder un statut, il s’écoule en moyenne dix-huit mois. Durée pendant laquelle ils sont pris en charge par le Cada. "Nous sommes là pour les héberger, les accompagner dans leurs démarches administratives, leur apprendre le français quand ils ne le parlent pas, et leur apporter une aide sociale et en matière de santé", énumère Olivia Morelet. Chaque réfugié perçoit une allocation de subsistance hebdomadaire pour faire ses courses.
"Quand nous avons pris la gestion du Cada il y a dix ans, il n’y avait que 46 places, rappelle Joël Soury, le président du centre social de La Grande-Garenne qui gérait déjà le centre d’hébergement et de réinsertion sociale. Puis nous sommes passés à 80 places en 2010." Une progression qui a permis au centre de bénéficier d’une dotation globale de fonctionnement de l’Etat en légère augmentation. "Cela nous a permis d’éviter de licencier le personnel d’encadrement [NDLR: dix personnes, dont certaines à temps partiel], mais en resserrant certaines de nos aides non obligatoires, comme l’aide aux transports", précise Joël Soury.
Le Cada ne désemplit pas. "Son taux d’occupation est de 100 %, parfois même un tout petit plus", précise Jérôme Gory, le directeur de la MJC de La Grande-Garenne. Actuellement, 90 personnes, dont 33 enfants, y sont hébergées. Plus de la moitié ont quitté les républiques caucasiennes: Arménie, Tchétchénie, Dagestan...
A l’issue de leur passage au Cada d’Angoulême - l’un des cinq du Poitou-Charentes -, 20 % des demandeurs d’asile obtiendront le statut de réfugié. Ils bénéficieront alors d’une autorisation de séjour de dix ans. Un laps de temps qui leur permet de faire une demande de naturalisation s’ils le souhaitent. Les autres auront plusieurs voies de recours s’ils sont déboutés de leur demande. "Il faut absolument qu’ils suivent ces voies réglementaires, cela joue en leur faveur en appel", insiste le préfet.
Enfin, la situation de certains sera régularisée par la préfecture. "L’aide volontaire au retour avec un pécule reste très marginale", note Joël Soury. Moins tout de même que les reconduites aux frontières lorsque tous les recours sont épuisés.
Le 26 décembre 2013, Charente Libre