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Publié le : 17/09/2019
© UNHCR/Giuseppe Carotenuto
Dans la nuit du 14 au 15 septembre, le nouveau gouvernement italien a autorisé le navire humanitaire Ocean Viking à accoster sur l’île de Lampedusa, une première après 14 mois de politique anti-immigration menée par l’ancien ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, qui avait interdit l’accès des ports italiens aux bateaux de sauvetage. Conformément à un accord ad hoc conclu préalablement, les 82 rescapés de l’Ocean Viking seront désormais répartis entre cinq États membres de l’Union européenne (UE), à savoir l’Italie, la France, l’Allemagne, le Portugal et le Luxembourg.
Afin de dépasser ces accords au « cas par cas », une rencontre des ministres de l’Intérieur des États membres de l’UE est en outre prévue à Malte le 23 septembre avec l’objectif de mettre en place un mécanisme temporaire de « répartition automatique » des personnes migrantes sauvées en Méditerranée. L’Allemagne et la France ont d’ores et déjà annoncé accepter chacun 25 % de ces personnes secourues, et d’autres États membres tels que le Portugal ont également affirmé leur volonté de contribuer à l’accueil via cet instrument de répartition. En contrepartie, l’Italie et Malte seraient désormais dans l’obligation de proposer un port sûr aux navires humanitaires. Dans le cadre du Comité politique et de sécurité de l’UE du 12 septembre, les ambassadeurs des États membres à Bruxelles ont par ailleurs décidé de prolonger pour six mois le mandat de l’opération Sophia qui lutte contre les passeurs en Méditerranée.
Pourtant, les capacités de cette opération restent réduites à la surveillance aérienne depuis la suspension de ses moyens navals le 27 mars dernier, et ce sont donc toujours les ONG qui remplissent en première ligne les missions de sauvetage en Méditerranée. L’Église évangélique allemande a à ce titre annoncé le 12 septembre qu’elle financerait, avec d’autres organisations, un navire humanitaire, dont l’exploitation serait confiée à une association. L’Ocean Viking est quant à lui déjà reparti pour une nouvelle mission vers les côtes libyennes, où entre 5 000 et 8 000 personnes chercheraient à rejoindre l’Europe par la Méditerranée.
Publié le 17 septembre 2019