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Publié le : 22/12/2016
SamSam cherche à orienter les réfugiés dans la société française.
REUTERS/Pascal Rossignol
Comment se rendre à Paris ? Où se trouve le centre d’hébergement le plus proche ? Comment traduire « socks » [chausettes] en français ? Qu’est-ce qu’un citoyen ? C’est pour répondre à ces questions, et à bien d’autres, que l’association France terre d’asile a lancé SamSam, un guide participatif en ligne que chacun peut compléter.
« Pour que cela marche, il faut que les travailleurs sociaux et les bénévoles s’en emparent », explique Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile. Comprendre : qu’ils contribuent eux aussi à enrichir la plateforme afin que le plus grand nombre d’informations soient accessibles aux réfugiés qui souhaitent s’intégrer en France.
Le projet de France terre d’asile est né il y a un an, sous les auspices de l’Assemblée nationale, auprès de laquelle l’association a obtenu 30 000 dollars pour développer SamSam. Pour l’instant, les contenus de la plateforme, en français et en anglais, concernent surtout Paris, mais Pierre Henry a bon espoir que des « samsameurs » participent sur tout le territoire. Depuis le lancement le 19 décembre, un webmaster est dédié à la gestion de la communauté et à la modération des contenus qu’elle propose, sur Facebook ou sur Twitter - pour l'heure, on ne compte qu'une trentaine de « likes » et de « follows ». France terre d'asile dressera un premier bilan de son application avec ses utilisateurs d'ici à trois semaines.
« Malgré les bonnes intentions qu’il y a derrière, parfois ces applications sont à double tranchants », prévient Jérôme Valluy, enseignant-chercheur à Paris I dans le domaine des mobilisations sociales relatives à l’accueil des réfugiés. « Ces applications peuvent pénaliser les publics qu’elles cherchent à aider. Par exemple, en donnant des renseignements sur leur position à des personnes mal intentionnées, ou aux forces de l’ordre, qui ont parfois pour ordre de les expulser. »
« Tout se fait dans le respect du droit, des lois, et il n’y a aucune espèce de raison de ne pas faire un recensement » des différentes initiatives d’aide aux réfugiés, rétorque Pierre Henry. Selon le directeur général de France terre d’asile, les informations et les services auxquels SamSam permet d'accéder sont déjà tous disponibles pour le public. Le guide est juste là pour faciliter les recherches et ouvrir des portes. C’est d’ailleurs de là que vient le nom de l’initiative : en arabe, « samsam » signifie « sésame ».
Par Fabien Leboucq, RFI, le 21 décembre 2016