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Publié le : 09/03/2012
Depuis des années, nous alertons et interpellons régulièrement les services de l’Etat pour qu’une réponse cohérente et solidaire soit mise en œuvre au niveau national comme au niveau régional, notamment en Ile-de-France, dans l’accueil des mineurs isolés étrangers.
Il faut bien reconnaître que nos alertes se heurtent le plus souvent à un mur de mépris et une absence de volonté politique. On se souvient de la crise provoquée par la décision du président du conseil général du 93 au mois de septembre dernier. Cette fois, c’est sur Paris que la situation s’avère extraordinairement tendue. Depuis près d’un mois, devant l’absence de dispositif de prise en charge dans les Hauts-de-Seine, dans les Yvelines, dans l’Essonne, en Seine-et-Marne, de nombreux jeunes arrivent à Paris et nos services sont aujourd’hui débordés. Hier soir par exemple, nos équipes qui assurent la maraude ont rencontré 75 jeunes nécessitant une mise à l’abri d’urgence, alors que seules 25 places d’hébergement financées par l’Etat sont disponibles.
En concertation avec les services de la Ville de Paris, et en sus des dispositifs existants, France terre d’asile a mené une opération de mise à l’abri permettant d’héberger temporairement plus de 200 jeunes âgés de 15 à 18 ans dans un gymnase scolaire, désormais rendu aux enfants du quartier.
L’Etat a refusé d’anticiper l’arrêt du dispositif, et d’attribuer de nouveaux moyens pour répondre aux besoins fondamentaux de ces adolescents.
Que fait le Défenseur des droits pour aider à trouver une solution de protection durable ?
Une nouvelle fois, France terre d’asile appelle à :
- Une table-ronde urgente entre l’Etat, les collectivités territoriales et les acteurs associatifs impliqués dans la protection des mineurs isolés étrangers pour construire une réponse à l’échelle régionale ;
- L’attribution de moyens supplémentaires pour nous permettre de faire face à cette situation d’urgence.
Paris, cp/France terre d'asile, le 09/03/2012