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Publié le : 02/05/2019
"Est-ce qu’il est normal qu’un migrant fraîchement débarqué puisse toucher davantage qu’un retraité modeste qui a travaillé et cotisé toute sa vie ?" Lors d’un meeting du Rassemblement national pour les élections européennes en février dernier, Marine Le Pen prononce cette phrase, qui questionne : croit-elle vraiment à ce qu’elle affirme ou s’agit-il d’une stratégie de communication ? A quoi fait-elle précisément référence ? Combien touche, aujourd’hui, en France "un migrant fraîchement débarqué" ? Pour démêler le vrai du faux, rencontre avec des militants RN, le directeur de France terre d’asile et des migrants.
Retrouvez le podcast sur : https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre
"Ça me gêne qu’un débarqué ici, qui a quitté son pays, ait à peu près la même chose qu’un retraité. Il faut qu’ils fassent de chez eux un grand pays et non pas qu’ils viennent ici pour demander l’aumône". Un militant RN
"Ces migrants, c’est des fils à papa. (...) C’est des gens qui ont tout vendu là-bas et qui se disent qu’ils vont vivre aux crochets de la France." Un militant RN
Mais comment expliquer dans ce cas qu’ils soient si nombreux à dormir dans la rue ?
"Les migrants Porte de la Chapelle, c’est du cinéma qu’on vous fait. (...) C’est de la récupération pour complexer les Français." Un militant RN
Pierre Henry, directeur général de l’association France terre d’asile donne des explications concrètes sur les aides allouées aux demandeurs d’asile. Selon cet homme de terrain, le montant de ces aides est bien inférieure à ce que prétend la présidente du Rassemblement national.
"Un demandeur d’asile touche 6,80 € par jour soit 210,80 € par mois ; le minimum vieillesse, lui, est de 868,20 € par mois (...). Quant à un migrant qui n’a pas le statut de demandeur d’asile, lui ne touche rien." Pierre Henry, directeur de France terre d’asile
Place Stalingrad à Paris, des professeurs bénévoles viennent tous les jours pour une heure de cours de français dispensée aux migrants. Rencontre avec des demandeurs d’asile qui racontent que cette fameuse aide aux réfugiés réprouvée par le Rassemblement national est parfois très longue à obtenir.
"Est-ce que vous pourriez-vivre avec seulement 210 € par mois ? Ça reste une vie ardue, très difficile. (...) On a vendu notre vie et notre âme pour venir ici." Hassan, demandeur d’asile
Reportage : Rémi Dybowski Douat
Réalisation : Clémence Gross