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Publié le : 02/10/2018
Marqué par des dissensions persistantes entre États membres, le sommet européen informel de Salzbourg de mi-septembre n’ a pas permis d’avancer sur les propositions évoquées fin juillet par la Commission européenne, notamment sur les plateformes régionales de débarquement et les centres contrôlés.
Ces deux concepts ont été développés par la Commission comme solution à la situation en Méditerranée et afin d’organiser les sauvetages en mer. Les migrants secourus dans les eaux territoriales de l’Union seraient alors débarqués dans des centres fermés « contrôlés », où ils pourraient demander l’asile. Ceux secourus dans les eaux internationales ou d’un pays tiers seraient transférés vers des centres dans un pays tiers sûr.
Alors que les pays évoqués par l’Union pour accueillir les plateformes régionales de débarquement –Maroc, Algérie, Tunisie, pays des Balkans- ont déjà opposé leur refus, le chancelier Kurz, premier ministre autrichien assurant la présidence du Conseil de l’Union européenne jusqu’en décembre 2018, se tourne vers l’Égypte pour négocier un autre type d’accord. Ce dernier serait similaire à celui passé entre l’Union européenne et la Turquie en 2016 et consisterait en une délégation de la gestion des flux migratoires en contrepartie d’un financement. De la même façon, l’Union européenne souhaite renforcer sa coopération avec les pays de transit africains.
Quant aux centres contrôlés, basés sur le volontariat, aucun État n’a encore manifesté son souhait de voir de telles structures s’implanter sur leur territoire et comme l’a précisé un diplomate « les discussions [lors du sommet de Salzbourg] ont confirmé que des divergences persistent. » Or, comme l’a précédemment mentionné France terre d’asile, la réussite d’un tel modèle « dépend d’une solidarité effective entre États ».
Pendant ce temps, la situation en Méditerranée reste bloquée, l’Italie et Malte gardant leurs ports fermés, et les débarquements, notamment du navire Aquarius, restant liés à la conclusion d’accord ad hoc entre États membres. Pour l’ONG Human Rights Watch « En soutenant les garde-côtes libyens tout en esquivant leur responsabilité de sauver des vies, les États de l'UE risquent de favoriser de graves violations des droits humains, voire y participer » ; l’Union européenne préférant apporter un appui financier et divulguer une formation des gardes-côtes.
Retrouvez ici l'intégralité de la Veille Europe du 1er au 30 septembre 2018.