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Publié le : 30/05/2018
Par France terre d'asile, le 30 mai 2018
Alors que les États membres de l’Union européenne (UE) doivent convenir d’un accord sur la refonte du règlement Dublin avant le sommet du 28-29 juin, de fortes divisions subsistent entre le groupe de Višegrad et les États du Sud de la Méditerranée quant au contenu de la réforme.
Les quatre de Višegrad – Pologne, Hongrie, Slovaquie et République tchèque – s’opposent, depuis plusieurs années déjà, à la mise en place de quotas obligatoires visant à répartir les demandeurs d'asile, entravant l’élaboration d’un mécanisme européen de partage des responsabilités et des coûts associés à l’accueil des réfugiés. Cependant, suite à la proposition, pour faire avancer les négociations du règlement Dublin, de la Bulgarie, qui assure actuellement la Présidence du Conseil de l'UE, ce sont les pays du sud-méditerranée – l’Italie, l’Espagne, la Grèce, Malte et Chypre – qui se sont cette fois opposés à l’accord proposé.
Dans un document de positionnement, ces cinq pays demandent un équilibre entre « responsabilité » et « solidarité ». Ils s’opposent, entre autres, à la proposition bulgare selon laquelle un État de l’UE serait responsable de l’examen d’une demande d’asile pendant une durée de dix ans (renégocié à huit ans depuis la publication du document de positionnement), et propose de la réduire à deux ans. Ils demandent aussi à ce que les efforts qu’ils fournissent en matière de gestion des frontières extérieures de l’Union soient reconnus et intégrés au règlement. De plus, le mécanisme de répartition ainsi que la possibilité d'une compensation financière de 30 000 euros par demandeur d'asile, pour les pays ne souhaitant pas accueillir, proposés par le Premier ministre bulgare, sont critiqués par le groupe car elles ne permettent pas, selon eux, d’alléger rapidement la charge pesant sur les pays frontaliers.
Bien que peu de progrès aient été effectués au cours des négociations faisant suite à la dernière proposition en date de la Présidence bulgare, la Commission européenne et l’Allemagne insistent pour qu’un accord soit conclu avant la fin du mois de juin, l’Autriche – gouvernée par une coalition de droite et d’extrême droite – prenant le Présidence tournante du Conseil de l’Union européenne début juillet.
Par France terre d'asile - Article issu de notre Veille Europe disponible ICI.