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Publié le : 07/02/2017
Ils se sont pour cela notamment basés sur une communication de la Commission publiée le 25 janvier et sur une proposition maltaise datant du 18 janvier.
La décision a finalement été prise de faire en partie former, financer et équiper les gardes-côtes libyens par l’UE, qui participera également activement à la lutte contre les passeurs. Sur place, l’Union européenne souhaite la mise en place de structures et de conditions d’accueil adaptées et s’engage à renforcer les capacités locales d’accueil. En partenariat avec l’OIM, l’UE souhaite également renforcer les retours volontaires. L’accent est également mis sur le dialogue et la coopération avec les pays voisins de la Libye, notamment afin de prévenir de futures crises migratoires. Des centres d’informations seraient notamment mis en place dans les pays de provenance et de transits afin d’informer sur la réalité des migrations et de l’asile. Le Conseil annonce enfin soutenir les initiatives des pays membres de l’UE en lien avec les pays du nord de l’Afrique.
Afin de financer toutes ces actions, la Commission a décidé de mobiliser 200 millions d’euros, qui viennent s’ajouter aux fonds déjà existants.
L’UE tenait fortement, à travers ce sommet, à réduire le nombre de migrants arrivant en Europe via l’Afrique, et notamment la Libye, d’où partent 90 % des bateaux secourus en Méditerranée centrale. 181 000 migrants sont ainsi arrivés en Italie en 2016.
Le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (UNHCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) avaient pourtant mis les institutions en garde la veille du sommet. Dans une déclaration commune, les deux organisations ont rappelé la nécessité d’agir en priorité pour « éviter les pertes tragiques de vie humaine » et dans le respect des droits fondamentaux garantis par l’UE. Si les deux organisations soutiennent l’objectif d’offrir des conditions d’accueil décentes en Libye et de renforcer les capacités du pays, elles rappellent « qu’il n’est pas approprié de considérer la Libye comme un pays tiers sûr ni d’établir un traitement extraterritorial pour les demandeurs d’asile en Afrique du Nord. »
Face à la déclaration finale du Conseil, les ONG restent sur leurs positions : MSF a notamment critiqué la déconnexion de l’UE et de ses États membres, qui ignorent la réalité des conditions de vie des migrants en Libye : un rapport des Nations unies publié en décembre 2016 et confirmé par un rapport de l’ambassadeur allemand au Niger parlent notamment de cas d’exécution, de torture, de travail forcé. L’organisation critique également l’absence de prise en compte suffisante de la rupture de l’ordre public dans le pays qui « ne sera pas résolue avec quelques formations et de l’argent ».
Par France terre d'asile, le 07/02/2017 - article issu de notre veille Europe disponible ici.