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Publié le : 24/01/2013
L'UMP estime de son côté que la gauche pratique un double discours sur l'immigration, avec des déclarations de fermeté du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, mais "un laxisme dans les instructions données aux services".
Confirmant des chiffres encore provisoires, le ministère de l'Intérieur a fait savoir qu'une bonne partie de ces expulsions avait été réalisée sous le précédent gouvernement et qu'il n'y avait plus d'objectifs chiffrés en matière d'expulsions.
Pour SOS Racisme, qui se dit consterné par "ce triste record", le gouvernement "doit faire preuve de courage et de réalisme en refondant une politique d'immigration en phase avec le monde ouvert et globalisé".
"La logique sécuritaire appliquée à la politique migratoire française, avec laquelle le gouvernement socialiste n'a pas rompu, est toujours la cause de drames humains et ne résout en rien la crise économique", écrit-elle.
En 10 ans, le nombre d'expulsions, en application de la politique du chiffre décidée par Nicolas Sarkozy, "a triplé sans que la situation économique ne s'améliore mais entraînant une détérioration sans précédent de la situation des droits humains", ajoute l'association dans un communiqué.
Pour France Terre d'Asile, la discussion autour des chiffres annuels de l'éloignement est "un truc de communicants" et le gouvernement "serait bien inspiré de suivre la ligne de conduite qu'il s'est fixée en renonçant à se situer dans cette logique de compétition annuelle".
"Nous attendons surtout qu'il engage une réforme de la politique migratoire", ajoute l'association en citant l'intervention du juge des libertés et de la détention dès le premier jour de placement en rétention.
France Terre d'Asile réclame également une réforme du code de l'entrée et du séjour des étrangers et des demandeurs d'asile façonnés par six lois sous le gouvernement précédent.
Bruno Beschizza, secrétaire national de l'UMP, dénonce pour sa part "la présentation partielle" des chiffres, assurant que depuis l'élection de François Hollande, l'activité des services de police concernant la lutte contre l'immigration clandestine s'est effondrée.
"De janvier à mai 2012, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, 7.214 infractions par mois étaient en moyenne constatées concernant la législation sur le droit d'entrée et de séjour des étrangers", écrit-il dans un communiqué.
"L'arrivée au pouvoir induit une baisse significative: 5.029 infractions constatées en moyenne par mois avec l'arrivée de Manuel Valls", ajoute-t-il.
RMC, le 23/01/2013