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Publié le : 13/02/2014
© AFP | Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault
Le plan "a minima" pour l'intégration des immigrés, présenté mardi par le gouvernement, marque une volonté de ne pas enflammer le débat. Mais pour Pierre Henry, de France Terre d'asile, cette frilosité s'apparente davantage à un renoncement.
"Timide", "frileux", "cosmétique"… Le plan pour l’intégration des immigrés et la lutte contre les discriminations, présenté mardi 11 février par le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, est loin d’avoir convaincu les associations de défense des droits des étrangers.
Il faut dire que les 28 mesures adoptées par une quinzaine de ministres ne comportent aucune avancée majeure. De l’aveu même du chef du gouvernement, Matignon a souhaité privilégier une approche "sereine et apaisée". À quelques semaines des élections municipales, qui s’annoncent difficiles pour la majorité en place, l’exécutif semble avoir voulu réduire les risques d’enflammer un débat déjà très sensible. Selon un sondage Ipsos publié le 21 janvier, 66 % des Français interrogés pensent qu'il y a trop d'étrangers en France.
Les questions portant sur le droit de vote des étrangers, l’ouverture à l’emploi, notamment dans la fonction publique, ou encore sur la mémoire et la religion ont donc été écartées de la "feuille de route" gouvernementale. Seule annonce notable : la création d’un poste de "délégué interministériel à l'égalité républicaine et à l'intégration", rattaché au Premier ministre, dont le rôle sera de "coordonner" les actions du gouvernement et d'évaluer les politiques menées en termes d’immigration et d’intégration.
Pour Pierre Henry, directeur général de France Terre d'asile, qui a participé aux côtés d'autres organisations aux travaux préparatoires du plan, la série de mesures présentée, mardi, est un projet "a minima", qui témoigne d'un renoncement du gouvernement Ayrault sur la question de l'intégration.
FRANCE 24 : Après avoir pris part aux travaux préparatoires au plan pour l’intégration des immigrés et la lutte contre les discriminations, qu’attendiez-vous du gouvernement ?
Pierre Henry : Nous attendions l’expression d’une ambition en termes de politique d’intégration, mais c’est le signe d’un renoncement que le gouvernement envoie avec ce plan. Le droit de vote des étrangers a disparu. L’idée d’un titre de séjour pluriannuel [un titre de séjour temporaire et renouvelable chaque année, NDLR] qui garantirait une stabilité, notamment professionnelle, aux étrangers a été abandonnée, idem pour la politique d’échange et de mémoire. Ce qui nous est présenté comme une "refondation de la politique d'intégration" ne fait que reprendre des mesures existantes. Jean-Marc Ayrault l’a dit lui-même : "Il n’y a rien d’exceptionnel". Le rendez-vous est raté. Aujourd’hui, on se demande pourquoi il a fallu deux ans de travail pour une feuille de route qui ressemble à un confetti.
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France 24, le 13/02/2014