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Publié le : 13/07/2016
Suite à ces incendies, et dans l’attente d’une décision de la préfecture de police de Paris, les personnes retenues ont été maintenues enfermées pendant quinze heures dans les cours des centres de rétention dans des conditions précaires. Trente-neuf personnes ont par la suite été transférées dans d’autres CRA (vingt-cinq à Nîmes, sept au Mesnil-Amelot et sept à Marseille). Cinq ont été placées en garde à vue ou déférées devant des juridictions correctionnelles. Une grande majorité des personnes ont cependant été remises en liberté par le juge des libertés et de la détention.
Depuis le début de l’année 2016, on décompte cinq incendies dans plusieurs centres de rétention français. Les incidents violents sont fréquents dans les CRA. Des personnes ont entamé des grèves de la faim, d’autres ont tenté de se suicider ou se sont automutilées. De nombreuses personnes ont dû être hospitalisées et certaines ont été remises en liberté en raison de leur état de santé.
Le centre de rétention est un lieu de privation de liberté où sont enfermées les personnes en situation irrégulière en instance d’éloignement du territoire français. Cet enfermement, fondé sur la seule irrégularité du séjour des personnes concernées, peut être profondément traumatisant et ne saurait être décidé à la légère.
Nos associations appellent donc à nouveau de leurs vœux le lancement d’une réelle réflexion sur la mise en œuvre d’alternatives à la rétention et dénoncent cette politique d’enfermement massif.
ASSFAM – Forum réfugiés-Cosi – France terre d’asile – La Cimade, le 13 juillet 2016