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Publié le : 28/09/2010
Samuel, Olga, Adama et Ibrahim ont réussi, grâce aux associations ou aux multiples dispositifs mis en place, à s'intégrer. Témoignages
« Menacé de mort dans mon pays pour des raisons politiques, j'ai obtenu un visa de longue durée pour la France en 2006. J'ai tout de suite pris contact avec l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Cela a été assez rapide : en deux mois et demi, l'agent qui s'est chargé de mon dossier avait fait sa contre-enquête pour vérifier mon histoire et m'a accordé le statut de réfugié. On m'a ensuite proposé de signer un contrat d'accueil et d'intégration (CAI).
Dans ce cadre, j'ai donc reçu une formation sur la France, ses lois, ses régions, les valeurs qu'elle défend... Je me suis ensuite appuyé sur l'association France Terre d'asile pour trouver un emploi. J'ai fini par trouver un poste en intérim comme agent de tri dans la zone aéroportuaire de Roissy, puis j'ai signé un CDI en tant que magasinier. La France m'a donné sa confiance. Je participe à son développement. Avec une licence de transporteur en poche, j'ai monté une entreprise de livraison en achetant à crédit mon propre camion.»
« En tant qu'étudiante, j'ai été très bien accueillie par la France. Avant même d'arriver, j'ai décroché une bourse de l'ambassade de France à Moscou. J'ai ainsi perçu 750 € par mois durant mon année de master d'informatique. De plus, au moment de réaliser mon mémoire, l'État français m'a offert plusieurs centaines d'euros pour me permettre de m'équiper sur le plan informatique. Toutes ces aides financières constituent une manne inespérée pour une jeune étudiante comme moi...
Les enseignants se sont aussi toujours montrés à l'écoute de mes besoins. Ils m'ont souvent simplifié la vie sur le plan administratif. Et j'ai pu compter sur eux pour décrocher de bonnes lettres de recommandation ! Enfin, comme beaucoup d'étrangers, j'ai été très positivement surprise de pouvoir assister gratuitement à des cours de français langue étrangère (FLE). Et, plus encore, de pouvoir manger midi et soir au Crous avec pas plus de 3 €... »
« Je suis venu en France en 2001 avec un visa touristique. Une fois ce dernier expiré, je n'ai pas quitté le territoire et j'ai fait venir mon fils en payant un passeur. Après six ans de cache-cache avec la police, une circulaire ministérielle a permis aux parents étrangers de se faire régulariser. J'ai d'abord fait cette démarche seul, sans succès. Et puis, grâce au Réseau éducation sans frontière (RESF), j'ai réussi à me mettre en règle.
Avec eux, ma demande était beaucoup mieux ficelée et argumentée. J'ai notamment montré mes factures de cantine, pour prouver que mon fils était à ma charge, et j'ai prouvé que je n'avais plus d'attaches au Mali. J'ai aujourd'hui un titre de séjour d'un an et je suis agent d'entretien. Bien sûr, c'est dur de mettre entre parenthèses sa propre progression – j'ai un master d'anglais –, mais ça vaut le coup. Donner le meilleur pour ses enfants, c'est le vœu de tout parent. En cela, la France m'a beaucoup aidé. Mon fils suit une bonne scolarité, avec les mêmes droits que tous les autres enfants.»
« Je suis arrivé à Paris en août 2005, à la suite de persécutions politiques dans mon pays. J'ai demandé l'asile à l'Ofpra, mais cela n'a pas marché. L'association Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat) m'a aidé à bien remplir ma demande, qui a finalement été acceptée en 2009. Des médecins ont fourni des rapports prouvant que j'avais été torturé. Ensuite, le programme Plate-forme francilienne de promotion de l'insertion par la mobilité (Prim) m'a informé sur les recherches d'emploi, de logement et les démarches administratives.
C'est essentiel, car le manque d'information est l'une des difficultés. Le centre français d'informations sur la reconnaissance des diplômes m'a permis de certifier ma maîtrise de gestion obtenue en Guinée. J'ai finalement trouvé une annonce chez Monop à Paris proposant une formation de manager. Tout s'est bien passé et je suis en CDI depuis septembre. Maintenant, j'espère évoluer en interne et prouver la valeur de mon diplôme. »
Propos recueillis par Marie BOËTON, Yann BOUCHEZ et Jean-Baptiste FRANÇOIS, le 28/09/2010