- Accueil
- France terre d'asile
- Histoire
- 1971-1980
- 1980-1998
- 1998-2006
- 2006 à nos jours
- Organisation
- Notre gouvernance
- Nos établissements
- Notre organisation
- Nos actions
- Notre expertise
- Infos migrants
- Faire un don
- Rejoignez-nous
Publié le : 11/04/2017
Pierre Henry : Il y a eu une attitude exemplaire de la mairie de Grande-Synthe depuis le début de la concentration de migrants dans la région et cela doit être souligné mais, ces derniers temps, la situation s'était dégradée sur place. La population des demandeurs d'asile et des réfugiés avait crû de manière extrêmement importante, à tel point que la municipalité et le gouvernement s'étaient inquiétés de la situation. Nous savions qu'il y avait là tous les dangers d'une confrontation entre passeurs kurdes et afghans qui se disputaient le contrôle du camp.
Il était clair qu'en fermant Calais, on ne supprimait pas la voie migratoire vers la Grande-Bretagne. Dès lors que cette dernière continuait à externaliser sa politique d'asile et d'immigration sur le sol français, cela avait des effets records à la Grande-Synthe. C'est la raison pour laquelle le gouvernement avait décidé d'accorder une rallonge budgétaire pour permettre à ce camp de perdurer jusqu'à la fin du mois d'août.
Il y a un manque de places dans les centres d'accueil et d'orientation. Le rôle du gouvernement est de faire, en urgence, le nécessaire pour que les personnes qui se trouvaient à Grande-Synthe puissent être hébergées au plus vite et qu'elles ne se répartissent pas dans la région sans aucune aide et sans aucun soutien. Au-delà, on voit bien la nécessité de prévoir sur le territoire national des capacités d'accueil qui empêchent les concentrations en un seul lieu.
Je ne le pense pas. Evidemment, la situation est tragique, difficile, mais avec de l'anticipation et de la volonté nous devons pouvoir éviter que se reforment de tels camps.
France info, le 11/04/2017