- Accueil
- France terre d'asile
- Histoire
- 1971-1980
- 1980-1998
- 1998-2006
- 2006 à nos jours
- Organisation
- Notre gouvernance
- Nos établissements
- Notre organisation
- Nos actions
- Notre expertise
- Infos migrants
- Faire un don
- Rejoignez-nous
Publié le : 21/07/2016
Le lundi et le jeudi, c'est la cohue dans les locaux de France terre d'asile, rue de la Paix. « Ce sont les deux jours où les demandeurs d'asile viennent récupérer leur courrier », relève Angélique Houdou, directrice de l'association en Mayenne. Soit 150 personnes, non hébergées mais accompagnées dans leur procédure. Le hall d'accueil est à l'image des bureaux : un peu étroit et mal adapté.
L'association va donc déménager, au plus tard le 1er décembre, mais probablement dès la mi-novembre. « Nous nous installerons dans l'ancienne étude notariale Thomas, rue du Colonel-Flatters. » Après quelques travaux d'aménagement, l'association pourra profiter de 350 m2 d'espace (contre 200 m2 aujourd'hui) et de bureaux fonctionnels. « Cela nous permettra de mieux accueillir les demandeurs. »
En Mayenne, France terre d'asile emploie une vingtaine de salariés. Dix travaillent au siège, à Laval, huit à Mayenne, et les deux derniers gèrent le centre d'accueil et d'orientation (CAO). Celui-ci a ouvert le 23 novembre 2015, au village vacances de Sainte-Suzannne. Il est aujourd'hui installé à l'Afpa, à Laval. « Depuis l'ouverture du CAO, 49 migrants ont été accueillis. Sept ont été reconnus réfugiés. Vingt-neuf le sont encore aujourd'hui, cinq migrants sont au Cada, sept sont repartis à Calais et un à l'Aide sociale à l'enfance. »
France terre d'asile en Mayenne dispose de 160 places d'hébergement dans le cadre de centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) et de 132 places en hébergement d'urgence pour demandeurs d'asile (Huda). Il s'agit d'appartements, tout équipés, loués aux bailleurs sociaux (Méduane et Mayenne habitat, CIL).
« Il s'agit d'appartements de transit, mis à leur disposition le temps de la procédure d'asile », poursuit la directrice. Il y a deux ans, il fallait compter dix-huit mois pour que celle-ci soit instruite. « Aujourd'hui, on est plus sur 12-15 mois. » Avec 292 places pour les demandeurs d'asile, la Mayenne représente 8 % des places totales d'hébergement en Pays de la Loire. « Normal, puisqu'on représente aussi 8 % de la population de la région. »
Doté de plus de moyens, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) examine plus rapidement les demandes. « Il y a de plus en plus de gens reconnus réfugiés. Et, parfois, la procédure prend quatre ou six mois. » Contre dix-huit mois, auparavant. Or, pendant cette période plus longue, les demandeurs avaient la possibilité d'apprendre la langue, le fonctionnement administratif de la France, de rechercher un emploi... « Là, on est concentré uniquement sur la procédure. » Et quand elle s'achève, les gens sont orientés vers d'autres centres, d'autres villes. Sans avoir eu le temps d'intégrer nos codes.
Nicolas Emeriau, Ouest France, 21/07/2016