- Accueil
- France terre d'asile
- Histoire
- 1971-1980
- 1980-1998
- 1998-2006
- 2006 à nos jours
- Organisation
- Notre gouvernance
- Nos établissements
- Notre organisation
- Nos actions
- Notre expertise
- Infos migrants
- Faire un don
- Rejoignez-nous
Publié le : 21/06/2017
Présent hier à Rouen : Joude Jassouma (au micro), venu témoigner de son parcours édifiant de réfugié - Thomas Dubois
«On doit faire mieux, ici en France : certes, les gens sont en général bien accueillis, mais on n’est pas obligé d’agir en permanence dans la réaction et dans l’urgence. Pour maîtriser, il faut anticiper ! » Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile, s’exprimait ainsi à Rouen, hier. Les responsables locaux de l’association l’accueillaient dans le cadre de la journée mondiale des réfugiés, mais surtout pour l’inauguration officielle d’une nouvelle structure d’accueil opérationnelle depuis fin avril : un centre provisoire d’hébergement (CPH). 70 ménages y seront, à terme, pris en charge : des hommes seuls comme des familles. « Beaucoup de Soudanais, des Afghans, des Syriens... », résume Catherine Ferrant, chargée de mission aux programmes d’insertion de France terre d’asile à Rouen. Les CPH sont des unités destinées aux personnes ayant obtenu le statut de réfugié. Durant une durée maximum de neuf mois, ces dernières bénéficient d’un logement (une vingtaine d’appartements répartis sur le territoire de la Métropole rouennaise) et d’un accompagnement social organisé dans les locaux inaugurés hier.
Car une fois « protégé » par le statut de réfugié, le chemin vers l’intégration reste encore « un parcours du combattant », admet Stéphanie Seck, conseillère en économie sociale et familiale au sein du CPH.
Au total, six personnes ont été recrutées par France terre d’asile (un service civique est toujours recherché) pour animer la nouvelle structure, chargée d’orienter et d’accompagner ses bénéficiaires en quête d’un logement, du RSA, d’un compte en banque, etc.
« Nous faisons toujours face à beaucoup de blocages à la CAF, la CPAM, en préfecture, regrette Stéphanie Seck. Nous ne demandons pas de passe-droit. Nous voulons juste qu’ils aient accès à leurs droits ! »
Présent également hier à Rouen : Joude Jassouma, réfugié syrien (domicilié aujourd’hui en Bretagne) venu justement raconter son parcours, celui qu’il a détaillé récemment dans un livre, « Je viens d’Alep » : récit édifiant et parfois terrible de son périple jusqu’en Europe. L’occasion pour Pierre Henry de rappeler qu’« on ne choisit jamais l’exil ».
Par Paris Normandie, le 20/06/2017