- Accueil
- France terre d'asile
- Histoire
- 1971-1980
- 1980-1998
- 1998-2006
- 2006 à nos jours
- Organisation
- Notre gouvernance
- Nos établissements
- Notre organisation
- Nos actions
- Notre expertise
- Infos migrants
- Faire un don
- Rejoignez-nous
Publié le : 12/04/2017
© Philippe HUGUEN/ AFP
R: "Un incendie n'est jamais prévisible mais ce que nous savons tous c'est que les tensions au sein du camp ont augmenté après le démantèlement de Calais du fait de sa surpopulation. Les plans actuels étaient justement de faire baisser cette population en ouvrant de nouvelles places dans les centres d'accueil et d'orientation (CAO) pour les accueillir. On savait qu'il y avait des risques et il faut y conduire à désormais les migrants qui vivaient sur le camp. Le geste de Monsieur Carême (le maire écologiste de Grande-Synthe, NDLR) était une réponse à un moment donné et lui-même ne souhaitait pas que le camp soit pérenne".
R: "Le problème aujourd'hui, c'est le sentiment d'impréparation qui domine. La politique d'accueil des réfugiés relève de la compétence de l'Etat, à lui donc d'organiser l'accueil sur tout le territoire. Ce qui a été fait jusqu'à présent l'a été de manière trop tardive et avec des moyens insuffisants. La question des migrations se pose sur les 3 à 15 ans à venir avec la mise en place d'un dispositif vertueux au travers de la création de plusieurs centres de transit dans des grandes agglomérations en France, et pas seulement à Paris, qui permettent d'orienter les personnes, examiner leur situation, les répartir dans les structures adéquates et reconduire, si c'est possible, ceux qui ne répondent pas aux critères.
Il faut un dispositif modulable: aujourd'hui nous pouvons accueillir 50.000 personnes en CAO, ce qui n'est pas suffisant, mais il faudrait pouvoir monter à 120.000-150.000 puis baisser à nouveau si la situation demain revient à meilleure fortune. S'adapter à la situation car là on court toujours derrière les événements..."
R: "Nous avons besoin de discuter avec la Grande-Bretagne sur la politique migratoire et d'asile. Ils ne peuvent pas continuer à externaliser sur notre territoire leur politique migratoire! Il faut revenir à la table des négociations et rouvrir les voies d'immigration légales avec eux et faire appliquer ainsi les règlements européens qui permettent le rapprochement familial. Nous devons les mettre face à leurs responsabilités, malgré le Brexit! En parallèle de ce devoir du respect du droit, une politique de répression à l'égard des passeurs reste indispensable".
L'Express, le 12/04/2017