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Publié le : 17/10/2016
Un jeune homme dans le campement de Calais en février 2016. La question du devenir des enfants présent dans la « jungle » est une
question cruciale, à régler avant son démantèlement. / PHILIPPE HUGUEN/AFP
Une vingtaine de mineurs isolés vivant dans la « jungle » de Calais (Pas-de-Calais) doivent être accueillis cette semaine en Grande-Bretagne, en vertu du regroupement familial. Selon un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais, cité par l’AFP, une dizaine d’entre eux partiront lundi 17 octobre, puis une dizaine d’autres suivront mardi 18 octobre.
D’après un rapport publié mercredi 12 octobre par l’association France terre d’asile, qui a effectué un décompte à la demande des pouvoirs public, 1 290 mineurs isolés étaient présents la semaine dernière dans le vaste bidonville (contre 861 fin août), dont 95 % souhaitaient passer en Grande-Bretagne. Environ 500 affirmaient avoir de la famille outre-Manche.
Le sujet de leur prise en charge est crucial, alors que se profile le démantèlement de la « jungle », qui serait actuellement peuplée de 5 000 à 6 000 migrants selon la préfecture. « Le verrou de l’opération reste la résolution de la question des mineurs étrangers isolés et leur accès au droit de migration », rappelle Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile.
Depuis six mois, 72 de ces mineurs ont bénéficié de mesures leur permettant de franchir la frontière en toute légalité. Mais il n’y a pas encore d’accord sur un chiffre global entre les autorités françaises et britanniques. «Les efforts se poursuivent des deux côtés de la Manche» sur cette problématique «urgente», a commenté auprès de l’AFP un porte-parole du Home Office, équivalent britannique du ministère de l’intérieur.
Lundi 10 octobre, Bernard Cazeneuve avait déclaré sur RTL qu’il demandait « solennellement à la Grande-Bretagne d’assumer son devoir moral ». De son côté, son homologue Amber Rudd a promis que les accords prévoyant l’accueil au Royaume-Uni des mineurs de Calais ayant des attaches familiales outre-Manche « seront appliqués et élargis ».
La question avait déjà été évoquée lors du sommet franco-britannique d’Amiens qui s’est tenu le 3 mars dernier. Mais elle a rebondi avec l’approche du démantèlement du camp de Calais et des fonctionnaires du ministère britannique de l’intérieur ont été envoyés sur place pour aider les autorités françaises à accélérer la procédure.
Pascal Charrier (avec AFP), La Croix, 17/10/2016