Pendant deux mois, les résident·es du centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) de Limoux (dans l’Aude) ont participé à une série d’ateliers de création cinématographique. Ensemble, ils et elles ont donné vie à « Je me suis exilé », un court-métrage d’animation mettant en lumière leurs parcours.
Un projet culturel au service de l’expression personnelle
Fruit d’un partenariat entre le Cada et la bibliothèque municipale, ce projet s’inscrit dans un appel à projets lancé par l’agence de cinéma Occitanie Films, avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et de la mairie de Limoux. Inspiré par le film La Traversée de la réalisatrice Florence Miailhe, qui raconte le périple de deux enfants contraints de fuir leur pays, il a permis aux participant·es d’explorer leurs propres récits de migration et de les raconter à travers une œuvre collective. L’objectif : faire du cinéma un vecteur d’expression et de lien social pour les personnes exilées.
Un moment d’échanges
Animés par le réalisateur Guillaume Hoenig (association KOVisuel), les ateliers ont débuté par des cercles de parole. Chaque participant·e a ainsi pu partager son histoire, entre souvenirs de son pays d’origine et expériences vécues en France. Ces échanges ont permis de créer un climat de confiance et de renforcer les liens au sein du groupe. Chaque participant·e a ensuite choisi une partie de son parcours à mettre en lumière, et ces récits de vie ont été assemblés pour constituer une trame narrative cohérente. À travers des techniques de cinéma d’animation, comme le papier découpé, les participant·es ont illustré leurs propres récits de manière créative. Une résidente a également composé et interprété une chanson originale, qui accompagne le film.
L’aboutissement d’un projet collectif : mettre en lumière des parcours d’exil
Le court-métrage a ensuite été projeté lors d’un événement réunissant les résident·es du Cada, leurs proches et les partenaires du projet. Ce moment fort a permis de mettre en lumière les histoires des participant·es et leur travail collectif. Ils et elles ont également rencontré Florence Miailhe lors d’une journée d’échanges au cours de laquelle ils et elles ont présenté leur film et discuté de leurs parcours d’exil et de création.
Un projet qui souligne la force de l’art pour favoriser l’expression de soi, créer du lien et favoriser l’inclusion !