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Publié le : 08/06/2011
Nous savons que plus de 900 000 personnes sont déplacées à la suite du conflit libyen. 900 000 dont plus de 400 000 en Tunisie – insistons sur ces chiffres !
Nous savons que quelques dizaines de milliers de réfugiés sont littéralement coincés au sud de la Tunisie, malgré les efforts des organisations internationales et tunisiennes et malgré l’immense solidarité du peuple tunisien. Coincés parce que la plupart des pays européens refusent toute perspective de réinstallation sur notre territoire, France en tête. C’est ainsi que depuis le camp de Choucha, devant l’absence de perspectives, des gens rentrent en Libye et essaient de fuir ce pays par la mer.
Nous savons que chaque jour des hommes, des femmes, des enfants meurent en Méditerranée – 1500 – 2000 – 3000 – on ne sait plus très bien. Nous savons et nous nous taisons.
Le silence et l’indifférence de l’Europe deviennent une non assistance à réfugiés en danger. Les pays de la coalition sont entrés en guerre autour du concept de protection des populations civiles. En quoi ce concept de protection ne concernerait-il pas les hommes et les femmes qui fuient le chaos libyen et qui tentent de rejoindre l’Europe pour sauver leur peau ?
Comme si nous ne savions pas que la machine à fabriquer des réfugiés, des sans papiers, des naufragés, augmente chaque jour au rythme des bombardements et de la poursuite de la guerre. Est-il encore possible d’imaginer un sursaut moral de l’Europe, d’imaginer que les navires de l’Otan, que les forces navales françaises et italiennes, que l’agence Frontex mettent d’abord leurs moyens en œuvre pour sauver des vies et non pour se protéger des migrants et des réfugiés ?
Paris, cp/France terre d'asile, le 03/06/2011
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