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Publié le : 07/10/2013
Demain, le Conseil européen des ministres des Affaires intérieures se penchera sur le drame de Lampedusa qui a fait plus de 300 morts jeudi dernier, rappelant ainsi à tous les Européens cette réalité quotidienne tragique : chaque jour des hommes et des femmes fuyant les affres de la guerre meurent en Méditerranée pour avoir essayé de trouver refuge en Europe.
Face à ce constat et alors que les besoins de protection des réfugiés syriens ne cessent de croître, France terre d’asile presse les États membres de l’Union d’adopter sans plus attendre des engagements concrets afin de stopper cette tragédie :
1) Il est impératif de rappeler les obligations qui incombent à chacun en matière de sauvetage en mer et de condamner fermement les pratiques de certains États membres consistant à repousser certaines embarcations de migrants de leurs eaux territoriales.
2) Une évaluation individuelle des besoins de protection doit être constamment réalisée par un officier de protection.
3) Elle doit être effectuée une fois seulement après avoir ramené les migrants en lieu sûr, c’est-à-dire, sur terre.
4) Les Etats européens doivent par ailleurs prendre conscience que ces drames humains sont les conséquences directes d’une politique d’accès au territoire européen de plus en plus restrictive. Loin de régler le problème, fermer les voies légales d’accès au territoire de l’Union ne fait qu’augmenter les risques pour celles et ceux qui fuient la guerre et les persécutions. Évaluer ces politiques semble donc nécessaire. D’autre part, le nombre de visas humanitaires délivrés par les ambassades européennes, anormalement limité aujourd’hui, doit être en phase avec la réalité des besoins de protection dans les pays d’origine.
5) Une coopération forte et équilibrée doit par ailleurs être développée avec les pays d’origine et les pays de transit afin de prévenir les situations d’exil forcé : coopération au développement, renforcement de la démocratie et de l’État de droit, appui à la création de système de protection dans les pays de transit.
6) Une véritable solidarité entre les États membres et notamment ceux qui assurent la surveillance et le contrôle des frontières extérieures est nécessaire.
Oui mesdames et messieurs les ministres, face à cette tragédie répétitive « la compassion ne suffit pas », l’heure est aux actes et à la solidarité !
- Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile
- Ana Fontal, Senior Press and Public Information Officer, Conseil Européen pour les réfugiés et les exilés (ECRE), regroupant 76 organisations qui promeuvent les droits de tous ceux qui cherchent refuge et protection en Europe.
cp / France terre d'asile, le 7/10/2013