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Publié le : 23/01/2013
Les médias s’en sont fait l’écho : 2012 a été une année « fabuleuse » avec l’établissement d’un nouveau record à hauteur de 36 822 étrangers expulsés. L’entourage de Manuel Valls a confirmé, tout en insistant sur la « performance » réalisée dans les premiers mois de l’année soit sous l’ère Nicolas Sarkozy.
En réalité, cette discussion autour des chiffres annuels de l’éloignement est un « truc » de communicants. A quoi sert-elle ? A rassurer l’opinion publique ? A améliorer la situation économique ? A empêcher la neige de tomber ? Ce chiffre ne signifie rien tant il recouvre des cas de figure divers et multiples. On y englobe par exemple les reconduites d’étrangers à quelques kilomètres de nos frontières, en Italie ou en Belgique, avec l’efficacité que l’on connaît. Ou encore les retours volontaires, appelés pudiquement ainsi, de ressortissants européens dont on ne dit pas qu’ils ont augmenté de manière significative en 2012 pour atteindre le total de 16 000.
Le gouvernement serait bien inspiré de suivre la ligne de conduite qu’il s’est fixée en renonçant à se situer dans cette logique de compétition annuelle et en rompant ainsi avec la communication du gouvernement précédent.
Nous attendons surtout qu’il engage une réforme de la politique migratoire :
• En établissant, par exemple, l’intervention du juge des libertés et de la détention dès le premier jour de placement en rétention.
• En réformant l’architecture législative et le code de l’entrée et du séjour des étrangers et des demandeurs d’asile façonnés par 6 lois sous le gouvernement précédent.
• En diffusant une vision apaisée des migrations auprès de l’opinion publique.
Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile
Paris, cp/France terre d'asile, le 23/01/2013