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Publié le : 06/07/2017
Par France terre d'asile, le 06 juillet 2017
© twitter/@FPFcom
Nommé « Opération d’accueil solidaire de réfugiés en provenance du Liban (couloirs humanitaires) », ce projet avait été officiellement mis en place le 14 mars dernier, date de la signature du protocole d’accord entre les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères et cinq organisations participant à l’accueil des migrants en France : la Communauté de Sant’Egidio, la Fédération protestante de France, la Fédération de l’entraide protestante, la Conférence des évêques de France et le Secours catholique – Caritas France. Il prévoit l’accueil de 500 personnes en provenance du Liban dans les 18 mois suivants la signature du protocole, et cible en priorité les personnes les plus vulnérables.
Les organisations signataires, aidées par différents acteurs au Liban, proposent des listes de migrants qui pourraient potentiellement bénéficier de ces couloirs humanitaires, puis les autorités françaises doivent se prononcer en faveur ou non d’un octroi du visa au titre de l’asile. Si la réponse est positive, la personne est alors transportée en avion jusqu’en France, où s’ensuit la reconnaissance de son statut de réfugié, et où les organisations se chargent de l’héberger, de la soutenir économiquement et de l’accompagner tout au long du processus administratif et du processus d’intégration.
La Communauté de Sant’Egidio avait déjà initié un projet similaire en Italie le 15 décembre 2015. Depuis, plus de 700 personnes fuyant la Syrie et l’Irak et réfugiées au Liban en ont bénéficié.
Le projet français, tout comme son homologue italien, permet aux migrants de gagner l’Europe de manière légale. Pour les associations concernées, ce type de programme contribue à limiter le nombre de tentatives de traversées en Méditerranée, et par conséquent le nombre de morts ainsi que le recours aux réseaux de passeurs.
© twitter/@FPFcom
La particularité de ce modèle de voies légales d’accès est que l’intégralité du financement du projet est à la charge des organisations hôtes. Plusieurs organisations et associations critiquent cette prise en charge par des organisations de ce qui relève normalement du rôle de l’État. Aude Millet-Lopez, de la Fédération protestante de France, affirme que la volonté, outre celle de protéger plusieurs centaines de personnes, est une « volonté de sensibiliser », mais admet que « ce n’est pas normal » que cette charge retombe sur son organisation et les autres signataires.