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Publié le : 09/02/2017
«Je m’appelle Bashar Keda. Je suis marié et j’ai deux enfants, un garçon de 11 ans et une fille de 7 ans. Avant 2012, je vivais à Damas et j’étais cadre dans une grande multinationale. Tout allait bien. J’étais heureux. Mais la politique menée par notre président me déplaisait au plus haut point. J’ai participé à plusieurs manifestations. Dénoncé par un ami sous la torture, il ne me restait plus qu’une solution pour ne pas être arrêté à mon tour : fuir avec ma famille ! Nous avions un peu d’argent. Notre fuite s’est organisée simplement, nous avons pris l’avion d’abord vers Amman, puis vers Paris. » Le ton est calme, le français encore un peu hésitant. Bashar est arrivé en France en octobre 2012.
Il se souvient du froid. Personne ne l’attendait à Paris et à l’époque, il ne parlait pas français. Accueilli par la Croix Rouge, il dépose rapidement une demande de droit d’asile. On lui demande où il voudrait s’installer en France. Pourquoi pas la Normandie ? En attendant que l’OFPRA traite son dossier, Bashar est hébergé pendant plusieurs mois au centre d’accueil de Dieppe. Il travaillera comme bénévole dans une association. Puis, avec l’aide de France terre d’asile, le précieux sésame arrive enfin : le droit d’asile est reconnu à Bashar. Ne lui reste plus qu’à trouver un travail. C’est désormais chose faite, Bashar vient d’obtenir un CDI dans un Kebab de Rouen, où il vit désormais avec sa famille.
Jeudi dernier, à l’invitation de Guillaume Houdan, professeur au collège Camus, il est venu raconter son odyssée aux élèves de l’établissement. Un grand moment d’émotion !
Paris Normandie, le 7/02/2017