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Publié le : 26/11/2012
Organisé par IDC (International Detention Coalition), en collaboration avec le GCR (Greek Council for Refugees), le premier groupe de travail européen sur la rétention administrative des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile, s’est déroulé le 22 et le 23 novembre 2012 en Grèce, à Athènes. Une vingtaine d’ONG, venues de 15 pays membres de l’Union européenne, se sont rassemblées pendant deux jours afin de trouver des solutions alternatives à la rétention administrative en Europe. Malgré l’existence préalable de ces dernières, économiquement plus avantageuses que la rétention, cette pratique injuste et non nécessaire reste largement répandue en Europe. Face à un tel constat, la formation de ce groupe de travail avait pour but de constituer une société civile régionale et d’en établir sa stratégie, ainsi qu’un plan d’action commun.
Les associations ont, en premier lieu, débattu sur les politiques et pratiques en place dans les différents pays membres, transmis des statistiques nationales pertinentes sur le sujet, et étudié l’impact du nouveau cadre légal européen (conditions d’accueil, procédure, retour) sur la rétention.
La rétention des enfants, dont les mineurs isolés, et d’autres groupes vulnérables comme les personnes victimes de torture ou trafic, et les migrants à l’état de santé précaire reste l’une des préoccupations principales des organisations. Une campagne a été lancée depuis plusieurs mois pour y mettre fin. Plus de 80 organisations dont ECRE, Amnesty International ou France terre d’asile y ont pris part.
Certaines pratiques et statistiques nationaux ont particulièrement sollicité l’intérêt du groupe de travail. Par exemple, en France, l’inégalité entre les pratiques de rétention administrative en métropole et en Outre-mer (Mayotte, Guyane et Réunion), où l’obligation d’un contrôle effectif du juge n’est pas respectée, la transparence inexistante et l’assistance légale limitée. Aussi, plus de 5 000 enfants furent placés en rétention à Mayotte en 2011.
D’autres situations nationales ont soulevé de nombreux questionnements au sein du groupe de travail, comme les conditions de rétention en Italie, l’allongement de la durée maximum de rétention en Grèce, ou la durée indéfinie de celle-ci aux Royaume-Unis, où certaines personnes peuvent rester jusqu’à un an dans cette situation.
Parallèlement, le développement d’alternatives à la rétention a été reconnu comme prioritaire par les participants qui ont conclu sur la nécessité de constituer un groupe de travail permanent sur la rétention dans l’Union européenne.
Pour voir le communiqué de presse rédigé en anglais par IDC, cliquez-ici.